Mes cheveux de mamans

Non je ne vous parlerai pas de ces cheveux blancs qui ont poussés à chaque crise de bacon traversée ou encore de ceux perdus après un accouchement…

Il y a quelques jours, je suis allée voir ma tante, qui est coiffeuse, pour couper les cheveux de mon plus jeune; 18 mois. Il avait une de ses petites couettes qui tourne comme la queue d’un petit cochon… qui fait craquer à coup sûr!

C’est là que j’ai réalisé que tout était relié. Elle me disait comment il était clair qu’il y avait une relation entre les cheveux du bébé et la mère, puisque de par son expérience, la coupe de la queue de cochon ou du petit parapluie demeure très difficile pour la mère. Elle, qui a juste envie, à ce moment fatidique, de fondre en larme en voyant les cheveux quitter la tête de son bébé, pour cruellement s’effondrer sur le sol ou encore dans sa main. Bien sûr, elle gardera cette infime partie de cheveux. Une façon bien à elle, de venir immortaliser une parcelle de ses souvenirs.

Au-delà de ce drame (!!!) on retrouve une relation bien particulière entre les cheveux et la maman. Pas seulement, les cheveux de l’enfant, mais bien celui de la dite procréatrice (excusez le synonyme légèrement disgracieux, mais dans mes autres choix se trouvaient : germe, membrane ou encore femelle; tous synonymes mais qui étaient moins pertinents!)

Bref, mes cheveux de maman. Ah ce qu’ils sont importants, pour mes enfants. Contente de ne pas avoir écouté cette collègue/amie/tante, peu importe, qui me disait : « Attend tu vas voir quand tu auras des enfants, tu vas les attacher tes cheveux! » Lire ici; j’ai les cheveux longs. Mes cheveux de maman m’ont servis plusieurs fois et me servent encore.

Oui un bébé ça tire les cheveux, pour découvrir, mais en les laissant détacher, il apprend à les flatter. En bonus ça peut devenir très agréable pour la « procréatrice ». En portage, il ne les tire plus, il les flatte, car il a appris. Il ne joue pas avec ton autre mamelon lorsque tu l’allaites, il joue dans tes cheveux. Lorsqu’il se réveille la nuit, tu lui donnes un peu tes cheveux et hop tu viens de te sauver une tétée et beaucoup de temps de sommeil. Il fait une grosse crise; hop les cheveux dans sa main et c’est gagné! Je vous le jure, ici ça remplacé les tétées. 😉

Mes cheveux de maman ont permis d’enclencher un beau sevrage naturel. J’ai respecté son rythme; je ne lui ai pas refusé de tétée, je les ai remplacé une à une par un moment d’attention particulière. Le jour où mon grand garçon cessa de boire du lait de maman (et oui un jour ça arrive!) il me dit: « Maman je veux JUSTE tes cheveux. » Et se colla comme pour une tétée, mais pris seulement ma tignasse dans sa main. Ça c’est fait tout seul, à son rythme.

Mes cheveux de maman m’ont sauté en pleins visage une nuit où j’ai eu ce réflexe de donner mes cheveux à mon petit bébé qui lui n’avait pas encore ce réflexe et c’est là que je me suis dite; « j’ai hâte qu’il soit accro à mes cheveux, ce sera tellement plus facile! »

Jessica

*À noter pour vous rassurer que lorsque j’ai pensé à ce texte, c’était en pleine nuit… un réveil nocturne. Le lendemain, alors que cela n’arrive que rarement, je me suis fait tirer les cheveux en portage par mon mini et mon grand m’a aussi tiré les cheveux en l’assoyant dans son siège d’auto! Ah la loi de Murphy. 😉

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