Chaque femme devrait pouvoir vivre sa grossesse et son accouchement à sa façon. Certaines vivront de bonnes ou de mauvaises expériences, en milieu hospitalier comme en maison de naissance.
En 2009, j’ai vécu ma première grossesse comme la majorité des femmes au Québec : suivi avec un gynécologue et un accouchement en milieu hospitalier.
Je pouvais attendre des heures dans la salle d’attente , car le médecin avait pris du retard. Sans farces, j’ai déjà lu un livre complet avant de finalement voir le médecin!
Mes rendez-vous duraient en moyenne 15 minutes. Mon doc ne me disait pas grand-chose…Sauf des remarques déplacées sur ma prise de poids! Pouvez-vous croire?
Il me regardait avec un air découragé chaque fois que je lui posais une question. Il m’a pratiquement ri au visage quand je lui ai présenté mon plan de naissance!
Bref un suivi moche, très moche.
À l’accouchement, on ne m’a pas plus écouté. Malgré un 3h de contractions très régulières et qui augmentaient en intensité, on m’a quand même « pluggé » sur le pitocin dès mon arrivée… juste parce que j’étais à 41+2 et que c’était inscrit «Induction» sur leurs papiers!
On n’a même pas voulu attendre une heure ou deux pour voir si mon travail était réellement commencé. Je parlais dans le vide!
Quand l’infirmière m’a demandé si je voulais l’épidurale et que je lui ai dit non, elle m’a dit « t’es sure?!! Okay…. » insérer ici une face de « ouin on verra bien dans une heure. »
Épidurale que j’ai fini par prendre, car le pitocin a eu un effet instantané sur moi et m’a frappé de plein fouet. Je regrette beaucoup l’avoir prise.
Sur une note plus positive, mon accouchement c’est tout-de-même bien déroulé… dans les circonstances. J’ai eu une infirmière très très gentille qui a remplacé la première. Pour ce qui est du séjour post-accouchement par contre… Je vous épargne les détails! J’en suis encore très, très amère, cinq ans et demi plus tard.
Plus jamais je ne voulais revivre une grossesse et un accouchement de cette façon. Mon conjoint et moi voulions déjà avoir quatre enfants, donc hors de question de ré-accoucher à l’hôpital!
J’ai visionné le film »The business of being born » et ça a changé ma vision de l’accouchement. Je me disais, pourquoi devrais-je subir des interventions inutiles si tout se passe bien? Après tout, mon corps a été créé pour mettre des enfants au monde. Si tout se déroule normalement, pourquoi devrais-je prendre un médicament quelconque? Pourquoi devrais-je laisser le médecin me placer dans la position qui lui convient plutôt que celle que mon instinct me dit d’adopter? Je me suis donc tourné vers la pratique Sage-femme.
J’ai eu la chance d’avoir une place en maison de naissance à ma deuxième grossesse. Ce fut le jour et la nuit avec mon premier suivi!
Mes rendez-vous ne commençaient jamais en retard. La durée variait de 30 minutes à 1h, selon les sujets que nous avions à discuter. L’ambiance était légère et agréable. On répondait à toutes mes questions, sans jugements. On n’a jamais fait de commentaires sur ma prise de poids. On m’a demandé un plan de naissance. Voyez-vous la différence avec la première fois? Ce fut un suivi mémorable.
À l’accouchement, je me suis vraiment écouté. On m’écoutait aussi. Je bougeais à mon aise, j’ai pu faire tout mon travail naturellement, sans aucune médication! Même si ma poche des eaux était crevée, j’ai pu aller dans le bain, pour soulager la douleur. J’étais bien entourée. Ma sage-femme était très présente, encourageante et m’aidait à gérer la douleur. Elle me suggérait des positions différentes pour aider mon col à dilater. Et on a même toutes eu un gros fou rire lorsque’ après l’accouchement, elle a dû vérifier si j’avais besoin de points… Que voulez-vous, je suis ultra chatouilleuse!
Après cette expérience en maison de naissance, je n’avais pas ce sentiment amère, j’étais comblée, heureuse et bien. J’avais trouvé MA façon d’accoucher. Jamais dans ma vie je me suis sentie aussi puissante. Bien évidement quand bébé trois est arrivé, c’était systématiquement un suivi avec sage-femme que je voulais et cette fois j’ai décidé d’accoucher à la maison. J’ai tripé! Vraiment, j’aime accoucher! Encore pour la quatrième fois , je prévois un accouchement à domicile.
Et vous, comment et pourquoi avez vous choisi votre milieu d’accouchement?
Laisser un commentaire