Il y a tout près d’un an… Le 30 août dernier ma vie basculait. Elle basculait, selon moi à ce moment là, elle s’écroulait. Je perdais tout ce que j’avais, mes biens, notre maison, nos souvenirs.
Le 30 août dernier, un incendie majeur ravageait notre maison, nous n’étions pas conscients que cet incendie ravagerait aussi notre vie! Un an plus tard, nous avons des nouveaux meubles, des nouveaux vêtements, un nouveau toit, des parcelles de souvenirs mais une famille solide.
Entre l’attente de l’enquête, les listes d’effets personnels, la démolition, la construction de notre nouveau nid, les visites de fournisseurs et d’ajusteurs, le magasinage (ark magasiner des choses que nous avions depuis des années), le déménagement… Il y avait une vie de parents d’une petite cocotte d’un an et demi qui devait continuer et ce, sans trop laisser voir de peine, questionnement et de colère.
Un an plus tard je ne peux pas dire que cela a été facile.
La cause de l’incendie reste accidentelle mais causé par un être cher à mes yeux. Déni, incompréhension, peine, trahison, tristesse, culpabilité… Toutes ces émotions maintenant je sais exactement ce quelles veulent dire. Notre couple a resté fort et soudé au début mais après quelques mois, a commencé à battre de l’aile. Aucun moment agréable ensemble et tout le monde qui te parle sans cesse « du feu de ta maison » c’était trop! Par chance, nos parents, familles et amis ont été super! La plupart étaient sans mot mais étaient présents pour nous dans le silence. Je ne pourrai jamais remercier tout le monde un à un mais aujourd’hui je remercie le ciel d’avoir des gens aussi généreux dans ma vie. Mon papa a été une force indispensable pour moi lors de ce drame. Il était ultra présent pour moi, il supervisait les travaux avec moi pendant que mon mari travaillait à l’extérieur. Nous venions de tout perdre, nous ne pouvions pas non plus perdre nos emplois ou penser à prendre une pause. Nous avions aussi peur de manquer de fonds au bout de la ligne. Mon mari était loin mais très présent à la fois. Jamais il ne cessait de penser au bonheur de notre famille.
Aujourd’hui, avec beaucoup de recul et de larmes, je regarde cela et je suis fière de notre accomplissement.
Notre fille n’a pas été trop consciente de ce drame et c’est pour le mieux. Jamais elle n’est venu sur les lieux tant que la maison, en fait ce qu’il en restait, était totalement démoli.
Ce lundi, un an et une semaine plus tard, sera la dernière semaine de travaux. Le terrassement sera fait et tout cela sera derrière nous. Nous ne pourrons jamais oublier, mais nous pouvons tourner la page.
Maintenant, je peux débuter mon processus de pardon.
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