Mon AVAC est un des plus beaux projets que j’ai pu mener dans ma vie. Dès que l’on m’a dit « Césarienne un jour, césarienne toujours… » j’ai rétorqué « nenon, pas question » et dès lors je me suis mise en recherche intensive sur tout ce qui touchait de près ou de loin aux accouchements vaginaux après césarienne. J’avais tellement visualisé mon premier accouchement jusqu’au très populaire peau à peau, que de ne pas l’avoir vécu a été tout un choc ! Me faire dire en plus, que je ne le vivrais jamais fut pour moi une annonce traumatisante, il fallait que je fasse mentir ces médisances…
Alors voilà, de livres en livres, de discussion en discussion, avec professionnels de la santé, accompagnantes, amies et conjoint, la décision était prise, je tenterais un AVAC dès que je retomberais enceinte….
…. mais la nature en a décidé autrement et je n’ai pas complété cet AVAC. J’ai eu beaucoup de difficulté à l’accepter.
En faire le récit, d’une façon plutôt ludique, m’a vraiment aidé à vivre avec ce destin !
Il était une fois, un petit garçon qui apprit par la précieuse voix de sa mère, qu’il allait devenir grand frère dans neuf longs mois.
Il crut au départ, que la petite graine qui grandissait dans le ventre qu’il avait occupé 3 ans auparavant, était une petite fille. Quelle ne fut pas sa surprise et joie, lorsque son père et sa mère lui annoncèrent que c’était un petit frère qui allait jouer avec lui pour le reste de sa vie.
Arthur, bien au chaud dans ce bain maternel, grandissait en bonne santé, profitait de ces moments calmes et doux tout en écoutant à travers cette paroi protectrice, ce qui l’attendait lorsqu’il serait prêt.
Il crut comprendre que son grand frère avait voulu sortir par la porte patio de ce spa si confortable à la place d’emprunter le tapis rouge. Intrigué, il se demanda longtemps pour quelle raison, Maxym, s’était résigné à prendre cette sortie au moment le plus important de sa vie ? Qu’est-ce qui avait bien pu le motiver à emprunter cette voie ?
De mois en mois, Arthur prenait du poids, des cheveux, des ongles, du caractère…
Il commença à se sentir à l’étroit, mais n’avait pas l’air pressé de sortir.
Pour lui faire comprendre qu’elle était prête à l’accueillir, après discussion avec son papa, sa maman alla voir cette femme si sage qui leur prodiguait conseils et encouragements pour la venue de leur deuxième garçon.
Cette dernière alla frapper à la grande porte et fit trembler légèrement l’habitat d’Arthur.
Le sur-lendemain, la marraine d’Arthur qui pressentait le grand événement, arriva de très loin pour aider sa maman à l’accueillir. Elle y avait rejoint son futur parrain ainsi que la bonne fée et son elfe qui s’étaient penchés sur le berceau de son frère quelques années auparavant. Cette précieuse fée était la marraine de sa maman, qui la protège depuis sa naissance et d’autant plus depuis que la grande reine avait rejoint les nuages…
Arthur comprit qu’il était temps de sortir s’il voulait rencontrer tout ce beau monde.
La cour du futur roi était au grand complet et l’attendait avec impatience.
Ainsi, après un agréable pique-nique en plein air, il commençait son ascension en direction de tout ces chants, toutes ces voix, ces fous rires qui l’attiraient.
Sa mère, quant à elle, doutait que le moment était enfin arrivé. Elle l’attendait depuis si longtemps ! Après vérifications et quelques respirations en compagnie de son bien-aimé, ce dernier siffla un carrosse pour se rendre dans la contrée des naissances, un lieu magnifique où règnent sérénité et intensité.
Là-bas, une autre femme remplie de sagesse les attendait.
Tout allait bien, Arthur descendait tranquillement, se faisait pousser un peu trop par ce bain qui se vidait… Il entendait les douces voix de son papa et de la bonne fée qui encourageaient sa maman dans ce si beau voyage.
Après avoir traversé l’épreuve dite du bassin, il se rendit compte alors que cette porte au tapis rouge avait été bien mal taillée.
Elle était bien trop petite pour lui… Il eut alors une pensée pour son grand frère et compris pourquoi ce dernier n’avait pas emprunté cette issue.
Tant bien que mal, il se dit qu’il allait tout de même essayer, peut-être en changeant de position ? Tout d’un coup, la force qui le poussait vers le bas fut beaucoup plus intense et il sentit que sa bonne mère commençait à s’épuiser et à paniquer…
Il ressentit un sentiment d’affolement qui le poussait de plus en plus, malgré son impossibilité à passer par cette porte. Il sentit un ouragan l’emporter loin de la contrée des naissances. Il se demandait ce qu’il se passait, pourquoi cette sérénité avait-elle disparu ? Qui venait frapper à cette porte qui ne s’ouvrait pas ?…Pourquoi sa mère pleurait-elle ? Il entendait ses sanglots, il se jura de lui dire je t’aime en la rencontrant afin de la consoler.
Tout d’un coup, l’ouragan se calma et il vit une lumière apparaître dans son dos.
De grandes serres blanches l’attrapèrent et l’accueillir dans ce monde dont il entendait tout les sons. Il était fatigué de cette épopée dont il se rappellera sûrement toute sa vie !
Après un petit séjour à la halte des bébés fatigués, son papa, épuisé mais heureux, l’emmena enfin auprès de sa mère qui l’embrassa sur le front et pu le nourrir.
Arthur croisa son regard, lui dit ces trois petits mots avec ses yeux. Il rencontra sa bonne marraine et son parrain qui jetèrent sur lui les sorts de l’amour et de la présence.
La bonne fée s’occupa de sa maman qui était fatiguée de cette tempête mais heureuse de tenir en son sein son bébé qu’elle attendait depuis si longtemps !
Arthur et ses parents retournèrent au château quelques jours plus tard où la bonne fée et son elfe leur permirent de profiter de ces merveilleux premiers instants. Ils leurs apportèrent soutien et nourriture, souvenirs et croquis en tout genre. S’occupèrent du plus jeune bambin, puis repartirent dans leur contrée, de l’autre côté de l’océan.
Après un certain temps d’adaptation, de longues nuits de pleurs, d’une belle discussion avec sa mère lors d’une baignade nocturne, Arthur se mit à rire aux éclats et rendit par sa présence et sa bonne humeur, toute sa famille heureuse !
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