Un bébé qui fait ses nuits, mais qu’est-ce que cela signifie aux yeux de notre société ?
Selon le Mieux-Vivre (2015), un bébé qui dort de cinq à six heures en ligne peut être considéré comme un bébé ayant fait une nuit complète. Si l’on s’en tient à cette définition, mon garçon âgé de 10 mois ne fait pas ses nuits, car non, il ne dort pas cinq heures d’affilée. Cela m’importe peu, car j’accepte que mon bébé se réveille la nuit afin d’être allaité. Toutefois, cette acceptation s’est faite graduellement.
Dans notre société, il est acceptable pour un nouveau-né de se réveiller la nuit pour boire. Âgé de quelques semaines, puis de quelques mois, on me demandait si mon bébé faisait ses nuits. La réponse fut toujours la même : non, mon bébé ne dormait pas une nuit entière. Cette situation me poussa à me questionner sur mes compétences de maman ! J’écoutais sagement les conseils que l’on me donnait afin que mon bébé dorme et que je me repose. J’en étais à un point où je calculais mes heures de sommeil et le nombre de réveils de mon bébé. Je dépensais mon énergie inutilement plutôt que de profiter du sommeil que mon garçon m’offrait. J’enviais les mamans dont leur bébé dormait des nuits entières. Mais pourquoi mon garçon ne faisait-il pas ses nuits ?
Un jour, j’ai fini par l’accepter.
Ouf, un poids de moins sur mes épaules ! Maintenant, j’accepte que mon bébé soit unique et qu’il ait besoin de moi la nuit. J’écoute les besoins de mon bébé ainsi que les miens, et non ceux que notre société tente de m’inculquer. Je n’appréhende plus négativement les réveils nocturnes. Bien au contraire, j’apprécie les tétées de nuits. Nous pratiquons le cododo, mais lorsqu’il arrive que mon bébé ne dorme pas auprès de moi, je me surprends à avoir hâte qu’il se réveil pour l’allaiter. J’aime ces petits moments paisibles où tout est tranquille. Lorsque je vais le retrouver, je sens qu’il s’apaise en ma présence. À cet instant, je n’ai aucun doute sur mon rôle de mère, car j’ai la certitude de répondre à un besoin essentiel. J’aime être à ses côtés lorsqu’il regagne les bras de Morphée en toute tranquillité. Oui, certaines nuits sont plus difficiles et je rêve d’un sommeil sans réveil. Toutefois, ces petits bonheurs nocturnes ne sont pas éternels et j’apprends à les apprécier. Un jour, il dormira, mais pour l’instant il a besoin de moi et c’est pourquoi j’accepte de me réveiller la nuit.
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