Les attentes
Les attentes, voilà ce qui gouverne le monde des relations interpersonnelles. Avec l’arrivée de la Saint-Valentin, j’ai choisi le sujet des relations de couple, malgré le fait que je crois que le quotidien devrait être aussi porteur d’attentions amoureuses.
De manière générale, le bonheur est étroitement lié avec la proximité entre nos attentes et leur atteinte. Il est donc possible de conclure que moins les attentes sont grandes, moins le sentiment de déception et d’anticipation est présent. C’est d’ailleurs une des raisons pourquoi, au début d’une relation de couple, il est plus facile de se sentir comblé, tout simplement parce qu’il n’y a pas beaucoup d’attentes face à ce qui est inconnu. C’est plus facile remplir un verre qui est vide, non?
Se défaire de ses attentes
C’est difficile de se défaire de ces attentes au quotidien…
Pour ma part, j’ai décidé de prendre la responsabilité d’atteindre mes propres attentes. Je suis exigeante envers moi-même, c’est certain, alors que je le serai avec les autres, et certainement encore beaucoup plus avec ma tendre moitié.
Sauf que dans mon cas, je me suis rapidement rendu compte que je n’avais pas de contrôle sur l’autre, ce qui m’a donné le vertige. J’ai eu l’impression de me jeter dans le vide sans trop savoir sur quoi j’allais atterrir. La bonne nouvelle c’est que j’ai du contrôle sur moi. Je peux donc aisément trouver une manière de combler mes besoins, sans avoir d’attentes.
Mon mental est particulièrement envahissant…
Personnellement j’ai le cerveau qui roule à 100 milles à l’heure : je capte toutes les informations et les interprète. Si la personne que j’aime ne répond pas à mes attentes, c’est certainement volontaire! Voilà les genres de pensées qui m’emprisonnent dans la méfiance…
Je me sens souvent particulièrement pessimiste, j’ai l’impression de vivre régulièrement dans la peur, ce qui fait ressortir toutes sortes de mécanismes de défense, par exemple, le détachement. Quand j’y pense, je trouve tellement incohérent le fait de me faire vivre quelque chose de négatif dans le seul but d’avoir le contrôle sur la provenance. Ainsi, ce n’est pas l’autre qui me fait mal, mais moi même…
Briser les mécanismes
Les mécanismes sont difficiles à briser parce qu’ils sont impulsifs, instinctifs. On dirait même que parfois, ça sort tout seul, c’est incontrôlable. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vous parler des attentes qui sont, selon moi, la racine du problème.
J’ai lâché prise…
J’ai décidé de respirer, de méditer, de bouger, d’éviter de m’attarder trop longtemps sur quelque chose qui me dérange, afin de tranquillement me transformer. Je me suis également rendu compte que ma perception change littéralement lorsque je ne formule pas d’idée préconçue de ce que je désire. Je me sens plus ouverte et j’ai la capacité de recevoir. D’ailleurs, toutes les fois où je réussis à me détacher de mes attentes je me sens amoureuse et aimée, j’en parle, je le ressens, je suis dans un sentiment de gratitude, ce qui m’emplit.
Ça dure un certain temps, puis, mon mental reviens toujours au galop, comme un guerrier immortel, m’assaillant de doutes sur les intentions de mon amoureux, tout ça nourri par les attentes. Dans ces moments, dans ma tête, je me dis : « Il est au courant que je suis sensible sur tel ou tel point, s’il n’y fait pas attention, c’est qu’il ne m’aime pas, qu’il cherche à me montrer qu’il se fout de moi, etc. »
Le moment présent
Le moment présent est aidant dans ce type de cheminement, c’est pourquoi j’aime utiliser mon « stop » rouge qui consiste à me répéter : « carpe diem »! On a tous notre petit truc, notre petit secret qui maintient notre équilibre. Sans ça, je serais probablement encore célibataire et probablement sans emploi.
Je me suis questionnée…
Est-ce que mes attentes sont vraiment nécessaires? Est-ce que c’est si important pour moi? Pourquoi ça l’est? Comment puis-je y répondre par moi-même ? Cet exercice m’a beaucoup aidé à sortir de mon brouillard mental et m’a permis de m’exprimer.
Parler
LA règle en amour pour moi? Parler, tout simplement. C’est simple, mais pour ma part, c’est un combat sans fin et, surtout, épuisant, qui me plonge dans un isolement contraignant et… volontaire.
Il faut éviter de donner des intentions à l’autre. Si l’on n’arrive pas à faire confiance aux intentions de la personne, on ne lui fait pas vraiment confiance… Alors, aussi bien ne pas s’investir si l’on ne désire pas faire face au côté obscur présent à l’intérieur de soi.
Avoir le courage d’aimer réellement
Tout ça pour dire que, de ma courte expérience, j’ai compris que ça prend beaucoup de courage pour aimer réellement et qu’aimer n’est pas synonyme de posséder.
Je me souhaite et je vous souhaite de laisser plus de place à l’amour de soi et d’autrui aussi souvent que possible, dans l’ouverture et la douceur, Bonne St-Valentin !
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