Dimanche 11 juin 2017. Je m’en souviendrai toute ma vie.
Nous sommes au coin de notre rue, en route pour Dorval pour un diner familial. Je reçois un tout petit texto qui changera ma vie à jamais. Une amie chère venait de perdre subitement son mari, le père de ses 4 jeunes enfants. À ce moment, mon cœur a fait un bond. Et depuis, ma vie n’est plus la même.
Ma première réaction fût la stupéfaction, l’incrédulité. C’était impossible. Il était si jeune, en santé. Il était le meilleur père au monde, le meilleur conjoint. Et puis j’ai appelé nos amies communes. Elles aussi étaient sous le choc. Leur réponse était toujours la même : ‘’Non, ça ne se peut pas.’’
Et puis nous nous sommes mises en mode réaction, nous voulions aider. Avec ses autres amis proches, nous avons mis sur pied une levée de fonds en ligne. Nous avons partagé nos réactions, notre peine, nous n’avons pas pu faire autrement que faire un parallèle avec nos propres vies, nous mettre à sa place.
Peu de temps après, mon amie est partie avec ses enfants tout l’été, passer du temps avec la famille de son conjoint. La poussière a eu le temps de retomber un peu. Des réponses ont éclairé quelques questionnements. Même si au moment du drame je n’imaginais plus jamais avoir de plaisir et je pensais que c’était impossible d’être heureuse alors que mon amie vivait une tragédie épouvantable, les jours ont passé et la vie a tranquillement repris son cours avec son quotidien ordinaire et ses moments de joie comme de doute.
Et puis fût le temps de la rentrée scolaire. C’est plein d’espoir qu’elle est revenue à la maison, confiante en l’avenir, forte mais aussi si fragile. Elle parle de poursuivre les rêves qu’ils planifiaient, son mari et elle, pour leurs enfants, mais aussi pour eux, quand les enfants seront grands. Bien sûr, elle continue seule, en s’accrochant à ses 4 merveilleux trésors qui rappellent chaque jour avec leurs rires que malgré l’absence et la tristesse, la vie continue. Et elle est belle.
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