Chaque jour j’arrivais chez toi avec un grand sourire depuis mes 9 mois de vie. Tu étais comme un grand-père pour moi. Tu portais souvent une chemise de chasse et ta place à table était toujours la même. Tu arrivais avec ta boîte à lunch rouge le soir après le travail et parfois j’avais la chance de te jaser un peu avant que ma mère passe nous chercher moi et ma soeur. J’avais 9 ans. J’étais dans les Scouts, j’avais un uni-sourcils, un appareil d’orthodontie. Le « speech » des menstruations et de la sexualité je ne l’avais pas eu. J’avais 9 ans!
Ma mère, infirmière travaillait souvent tard. Ce soir là en particulier. J’avais très mal au ventre. Un mal de ventre que je ne connaissais pas. Je me suis allongé dans le salon, par terre sur le tapis épais entre 2 sofa. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Tu es venu t’installer derrière moi et tu m’as mis la main sur le ventre. La chaleur, ça m’a fait un grand bien. Après tout, tu étais dans ma vie depuis si longtemps c’était normale que tu voulais prendre soin de moi. Soudainement ta main à commencé à se balader de haut en bas. Tu t’es aventuré a des endroits où tu n’avais pas le droit. J’ai figé. Je t’ai demandé d’arrêter. Je me suis débattue et ensuite enfermé. Je savais parfaitement ce qui venait de se passer. J’étais déçu, triste, fâchée…
Le lendemain j’ai commencée mes menstruations, je ne comprenait plus rien. Je suis resté dans le silence plusieurs mois… je continuais à te voir chaque jour. J’avais mal en dedans. J’ai finalement parlé à ma mère. Nous avons organisé une rencontre. Il y avait ma mère, moi, toi et ta femme. Je pleurais beaucoup. Je ne voulais pas que tu ai des conséquences. Je ne voulais pas aviser la police. Tu étais comme un grand-père. Ma mère a acceptée la « décision » C’est vrai qu’à 9 ans tu as beaucoup de jugement pour savoir ce qui est illégale ou non.Ce qui est grave et se qui doit avoir des conséquences.
J’ai passée pour une menteuse une bonne partie de mon enfance. J’ai vécu de l’intimidation parmi les autres « amis » de la garderie.
Aujourd’hui, 20 ans plus tard (à 3-4 semaines près) je me rappelle de chaque détails. La couleur du tapis, tes yeux, la balade de tes mains.
C’est aujourd’hui avec tous les évènements que je décide d’écrire ce texte. Je me sens libre. Je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt.
Je suis Maman d’une fillette remplie de bonheur et je promet que je ferai tout pour la protéger.
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