En tant que maman on veut toujours protéger nos enfants, ils deviennent notre priorité. Mais quand la sécurité de maman et des enfants est compromise on reste avec un choix très difficile.
Celui de soit aller dans une maison d’hébergement ou chez de la famille (mais souvent on ne veut pas compromettre leur sécurité aussi).
Vivre avec des enfants en maison d’hébergement n’est pas facile, on se retrouve du jour au lendemain sans maison, souvent sans vêtements et avec la peur que notre agresseur découvre ou nous demeurons. Notre équilibre intérieure est bouleversé, en milles miettes mais on doit pareil se lever et s’occuper de nos petits mousses qui ne comprennent pas toujours ce qui arrive.
Je vais partager avec vous une partie de mon histoire, une partie qui m’a rendue forte et invincible…
L’année dernière, j’ai passé 6 mois dans une maison d’hébergement avec mon plus jeune de 4 ans, j’ai perdue ma vie, ma maison, ma business et des fois je croyais que je m’étais perdue aussi. Chaque journées étaient difficiles, je me forçais à me lever pour m’occuper de mon garçon malgré mon coeur gros et ma perte de confiance en moi.
Je me suis posée tellement de questions que cela me rendait littéralement folle. Pourquoi moi je dois perdre tout et pas mon ancienne conjointe, mon agresseure.? J’ai passée par toutes les émotions: la haine, la peine, la rage, etc… heureusement, les travailleuses sociales de la maison d’hébergement étaient là pour m’écouter et me conseiller.
Mais on se relève de tout cela, on trouve une nouvelle maison, on retrouve un peu de stabilité. Par contre, cela nous change on n’est plus la même personne. On se rend compte que nous sommes plus forte que nous le pensons. Que protéger nos enfants devient une vraie priorité. Je sais que plusieurs femmes retournent avec leur agresseur car la vie après être partie n’est pas facile… On doit couper les liens avec nos amis, souvent se trouver un emploi, une garderie, une nouvelle maison… repartir complètement à zéro. Mais dans mon cas je trouve que cela en valait la peine car maintenant j’ai le total contrôle de ma vie.
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai le sentiment d’être maître de ma vie…
Je suis maintenant la conductrice de ma destiné et non une personne qui essaie de tout contrôler. J’ai réalisé le travail phénoménal des travailleuses des maisons d’hébergéments, comment elle nous soutiennent, nous dirigent et s’assurent que nous retrouvions la vie que nous méritons. Sans le soutien que les travailleuses de ses maisons la transition pour une nouvelle vie est quasi impossible.
Je les remercie du fond du coeur du travail qu’elles font qui n’est pas facile mais tellement important.
Laisser un commentaire