Je l’ai vu dans tes yeux, toi et moi, c’est la fin. Je ne crois pas que ce soit ma faute. Bien, peut-être un peu dans le fond. J’ai laissé les choses aller bien trop longtemps.
Ton mutisme nous a enfermés dans une prison de verre où sincèrement, je m’étais habitué à habiter. Ce matin, le cœur gros, je regarde les morceaux de notre vie étalée sur le plancher et je pleure. Tu me manques déjà.
Tu étais mon partenaire « in crime », mon amant, mon roc.
J’avais que d’yeux pour toi ! Durant toutes ces années, la vie à tes côtés était magique. Réellement magique ? Surement pas. Mais j’y croyais profondément. Je ne jette pas la serviette facilement, moi ! Non monsieur ! Je suis de la pensée que lorsqu’on aime quelqu’un, nous sommes prêts à tout pour garder notre couple vivant. Du moins, essayer est un minimum à laquelle je m’attendais…
Mais plus les années avançaient, plus ton attitude changeait. Les fous rires qui nous distinguaient auprès de nos amis ont fait place à des sourires polis. Notre chimie corporelle était en congé depuis quelque temps. Pourquoi se forcer ? Elle sera là demain non ? Les petites attentions que tu me portais, les je t’aime et les OMG que tu es belle, partit en fumée. Tu ne l’as pas fait d’un coup sec et de manière intentionnelle, non ! Mais insidieusement, nous sommes parvenus à notre fil d’arrivée.
Tout s’est passé tellement lentement que j’ai continué de croire longtemps qu’un retour en arrière restait possible. Que je pourrais encore parler de NOUS ! Ce constat me brûle la poitrine.
Les enfants grandissent. Ils ne sont pas dupes. Ils le voient ton changement de Cap.
Mais ce qui me fait le plus mal c’est que c’est pour une autre. Sans m’en parler (sincèrement, je croyais que tu me devais bien ça), tu as décidé que le gazon était plus vert chez elle. Que la vie sans tes enfants à temps plein était plus excitante. Je ne te voyais pas ainsi. Je ne te reconnais plus.
La fameuse discussion a eu lieu. Tsé, celle qui te déchire le cœur ?
Celle qui te met dans une vulnérabilité sans nom ? Oui, celle-là. Étonnement, c’est moi qui l’ai initiée. Bien quoi, faut bien le crever cet abcès gigantesque ! Les yeux vers la table, tu m’écoutes sans dire un mot. Tu le sais que tu me fais mal, mais c’est plus fort que toi, tu dois partir. Tu n’en peux plus de me mentir. Tu n’en peux plus d’acheter du temps. Tu dois aller rencontrer la personne que tu es réellement.
Que puis-je dire à tout ça ? Rien.
Mon amour,
Nous devrons apprendre à nous aimer et nous voir autrement pour l’amour de nos enfants. Je ne pourrais pas t’en vouloir éternellement. Mais svp, laisse-moi le temps de panser mes blessures. Laisse-moi le temps de me retrouver. Car pour moi, tout ça, c’est un cauchemar. Ne t’inquiète pas pour moi, je suis forte. Je vais m’en sortir, j’ai des gens autour qui seront pour me supporter.
La seule chose que je te demande : ne fait jamais mal aux enfants. Reste le père aimant que tu es. Les problèmes que tu dois régler ne les regardent en rien. Brise la roue. Ne refais pas les mêmes erreurs qui te hantent. Car en réalité maintenant, ce n’est que sur eux que tu peux réellement compter.
*** Alexandra s’est inspirée de plusieurs histoires vécues autour d’elle pour nous livrer ce texte rempli d’émotion…
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