Maman je t’aime. Je trouve ça important de te le dire. Parce que je me rends bien compte que dans la vie de tous les jours, ce n’est pas toujours facile à voir.
Je te réveille la nuit depuis déjà plusieurs mois, je refuse souvent de collaborer quand c’est «pour mon bien», je m’affirme de plus en plus clairement et ouvertement quand je ne suis pas d’accord… Parfois, il m’arrive d’afficher clairement ma préférence devant les choix que tu m’offres pour ensuite me fâcher fortement alors que tu me donnes ce que j’ai moi-même demandé. D’autres fois, je poursuis mon aventure malgré tes avertissements et je suis difficilement consolable quand je suis confronté aux conséquences…Et dans tous ça, je t’aime du plus profond de mon coeur!
Je veux te rassurer, tu es la personne la plus importante pour moi. Tu es celle qui me donne la force de grandir et d’explorer le monde. De savoir que tu es là pour me réconforter quand je m’écorche les genoux m’aide à me relever et à continuer d’avancer pour faire mon chemin. De pouvoir revenir vers tes bras ouverts quand j’ai peur me donne le courage d’ouvrir les portes fermées et de jeter un coup d’oeil aux recoins inconnus. De savoir que tu accours quand je pleure ou que je t’appelle, me donne la confiance qu’il faut pour que je puisse lâcher ta main et suivre ma propre voie. De savoir que tu m’aimes de tout ton coeur me permet d’être moi-même, dans mes intérêts, dans mes préférences et dans mes choix.
Maman, ne le prend pas trop personnel quand je me fâche et que je crie. Je sais que parfois, je peux dire des choses blessantes. La colère m’aveugle et j’ai beaucoup de difficultés à me contrôler. Il est important que tu saches que ce n’est pas contre toi quand je réagis comme ça. C’est pour moi que je le fais. Quand je fais une crise, ça m’aide à relâcher de la pression et à retrouver mon calme. Je me rends bien compte que c’est difficile pour toi et je m’en veux après. J’ai besoin de toi pour m’aider à apprendre d’autres façons de me calmer. Je te promets que je fais des efforts et qu’avec le temps, quand je vais être plus grand, je vais devenir un champion pour gérer mes colères.
Maman, je sais que je ne suis pas toujours très accueillant quand tu viens me chercher à la garderie. Je suis content de te voir au fond de moi et j’ai envie de passer du temps avec toi. Mais j’ai horreur des transitions, d’être obligé d’arrêter mes jeux pour aller m’habiller. J’ai envie de retourner à la maison mais je n’aime pas devoir d’abord être installé dans un siège et aller en voiture. Le trajet me semble interminable! Après une journée dans l’animation de la garderie, j’éprouve du mal à tolérer les délais et les désagréments du retour à la maison. Je suis moins patient, fatigué et, en plus, je suis souvent affamé. Malgré mon manque de collaboration, sache que je t’aime et que c’est avec toi que je veux passer mes soirées.
En terminant, je sais que ça peut être pénible pour toi quand je te réveille la nuit ou que je tarde à me coucher le soir. Je grandis tranquillement et j’apprends à connaître mon environnement. Mais dans le noir, j’oublie souvent que je suis capable de me rassurer. Dans la journée, j’aime beaucoup ma chambre, mais la nuit, les bruits de la maison sont étranges et menaçants pour moi quand je suis seul. Dans ce temps là, c’est plus fort que moi, je me sens envahi et c’est tes bras qui arrivent le mieux à me rassurer. Merci de venir quand je t’appelle et de prendre de tes heures de sommeils pour me réconforter.
Maman, je t’aime. Je sais que c’est étrange, mais c’est justement parce que je t’aime tellement et que j’ai totalement confiance en toi que je peux laisser aller pleinement mes émotions et me permettre d’être moi-même. Merci d’être là pour moi.
Ton enfant qui t’aime
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