La perfection se situe entre mon coeur de petites filles et mes pensées de mère ultra-organisée
Minuit, le 25 décembre.
Les enfants sont couchés. Les 6 petites bêtes qui descendent de la lignée de « grand-papa Gerlot » et de « grand-maman Fafouine » dorment un peu partout dans leur maison. Certains au sous-sol, d’autres dans le lit des grands-parents et ceux qui restent, dans la chambre ou dans le salon situés au premier étage. Personnellement, c’est MA nuit de l’année. Pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs pour célébrer le Réveillon de Noël.
Après une belle soirée en famille à jouer dehors autour du feu, à manger des guimauves, à boire un chocolat chaud et à regarder les feux d’artifice que les hommes auront préparés, c’est le temps de faire apparaître la magie de Noël dans la maison. En espérant qu’aucun enfant ne se réveille, on vide nos camions pour remplir le salon des cadeaux qu’on aura si bien pris le soin de choisir. On placera la lettre que le Père Noël aura composée tout près du sapin afin de remercier les enfants de lui avoir donné un bon biscuit, un bon verre de lait et une grosse carotte pour son renne. On ramassera les restants de la soirée pour remettre la maison en ordre et on ira se coucher, à notre tour, un peu partout dans la maison.
S’il y a un moment qui compte pour moi le matin de Noël, c’est celui où j’entends les enfants se lever, monter ou descendre les escaliers pour se rendre au sapin et voir l’œuvre du Père Noël. Chaque année, ils lisent sa lettre et regardent s’il a laissé un peu de miettes de biscuit dans l’assiette. Ils se demandent quels cadeaux sont pour eux et sont impatients de les recevoir. Moi, je suis impatiente de voir leur réaction.
Je suis aussi bien consciente de l’empreinte que je cherche à leur laisser en lien avec les cadeaux, leur quantité et l’importance d’apprécier ce qui nous est offert lors de cette journée spéciale sans prendre tout pour acquis. Parfois c’est un défi pour nous et parfois, ça l’est aussi pour eux. Et si ça l’est pour eux, c’est que notre message se doit d’être peaufiné un peu et que tout au long de l’année, nous pourrons leur inculquer davantage les valeurs d’amour, de gratitude, de plaisir et de simplicité dans ce monde où tout est accessible et facilement acquis.
Pas toujours facile de savoir où se situer, hein? Surtout quand on sait qu’en tant que parents, nous faisons partie intégrante de l’équation. Chez nous, je l’avoue, il serait facile d’excéder. Cependant, pour savoir et reconnaître que le bonheur ne se retrouve pas dans un nombre précis de cadeaux, notre vision est davantage orientée vers le « un peu de tout », c’est-à-dire vers ce qu’on sait que nos enfants aiment, ce qu’on sait qu’ils auront besoin et ce qui nourrira leur esprit. Et ils savent tellement nous donner raison d’agir de la sorte quand, le 25 en après-midi au retour à la maison, ils ont tout aussi hâte de recevoir leur bas de Noël rempli de petits trucs qui auront coûté au maximum 2,00$. C’est notre moment à nous, juste nous, et on savoure chaque petite trouvaille trouvée au fond du bas. Rien de plus.
Minuit, le 26 décembre.
La plus belle journée de l’année est déjà passée. Elle est passée vite. Trop vite. Entre les cadeaux avec ma famille le matin, le brunch qui suit, l’arrêt à la maison pour les bas de Noël et notre préparation pour aller souper chez mes beaux-parents, on a rempli notre cœur de souvenirs et notre ventre de bonne bouffe.
De mon côté, je repense déjà à ce qu’on fera l’année prochaine pour garder cette magie encore bien vivante, autant pour les petits que pour les grands. Je nourrie mon cœur de petite fille et mon âme de femme. C’est juste parfait.
Joyeux Noël, chère femme
Laisser un commentaire