Contemplation de mes amours et hommage aux hommes que j’ai aimés.
Tu as les yeux bleus, les yeux bruns, les yeux verts.
Tu es fougueusement indépendant. Tu es dépendant affectif.
Tu me comprends, tu ne me comprends pas, tu me supportes, tu m’abandonnes.
Tu me repousses dans mes retranchements, tu t’impatientes et tu quittes.
Mes « non, je ne peux pas » tu les balaies : « on va avancer doucement, mais on va avancer. »
« Non, je ne peux pas. »
Un autre me répond, « D’accord, je ne pousse pas. »
« J’ai peur. » Tu me rassures.
« J’ai peur. » Tu me rabaisses.
« Tu vaux rien, t’es pas une bonne mère. »
« Tu es formidable! Est-ce que tu te vois aller? »
Tu m’appelles, tu prends de mes nouvelles.
Tu m’évites, je te cours après.
Tu me comprends, instinctivement.
Tu m’étouffes, tellement.
Tu m’aimes, tu aimes mes enfants.
Tu m’aimes, tu t’en fous des enfants. « T’es libre quand? Fais-les garder! »
Notre connexion est explosive, de proche ou de loin, on s’aime.
Distance nécessaire, blessures encore toutes fraîches. Mal au cœur, mal à l’âme, on pleure . . .
Je suis qui? Je me découvre peu à peu, grâce à toi. Tu as su libérer mes peurs, mon corps, mon âme.
Tu m’as aimé avec ta carapace intacte. Tu m’as aimé avec ton cœur sur ta manche. Tu m’as aimé avec ton âme à découvert. Tu m’as aimé avec ton corps à l’abri.
De proche ou de loin tu m’as aimé : merci.
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