Comme plusieurs autres mamans, j’avais fait le choix d’allaiter.
Je voulais vivre ce sentiment de connexion, comme disent les autres mères qui ont donné le sein à leurs bébés. Et on va se le dire, les photos pinterests que nous voyons sur les réseaux sociaux de l’allaitement, ça tu d’l’air beau un peu!
Ce l’est quand tu as assez de lait pour nourrir ton bambin.
Ce l’est quand ton petit prend le poid qu’il est supposé prendre.
Ce l’est quand ton bébé ne passe pas son temps à pleurer de faim.
Ce l’est quand à chaque changement de couche, celle-ci est sale.
Deux semaines. Deux semaines à vouloir, à me défaire les seins, à vouloir lui donner le «mieux, la cadillac du lait» comme disent les infirmières en périnatalité, à ne pas dormir, à être toujours connectées, à essayer de tirer mon lait (1 onze pour une heure), à faire tout ce que je pouvais pour réussir à allaiter ma petite.
Après 16 jours de vie, ma cocotte n’avait pas repris son poids de naissance, elle était en train de se déshydrater et pleurait sans cesse. C’est un soir d’août, que je me suis dit que ça suffisait, à vouloir tellement esssayer de donner le «mieux» à mon enfant, j’étais en train me rendre malade et de la rendre malade. C’est ainsi que le 14 août, mon conjoint donnait le premier biberon de préparation lactée à ma petite puce. Elle l’a bu en un trait et est tombée endormie, rassasiée.
Les pleurs se sont arrêtés, elle a commencé à prendre du poids en abondance, nous dormions des bons cinq heures la nuit, je ne redoutais plus le moment du boire et nous allions beaucoup mieux, toutes les deux.
Malgré tout, j’ai eu à vivre mon deuil de l’allaitement, oui, un deuil. Parce que se rendre compte que sans le lait Bon Départ (merci Nestlé), je n’étais pas capable de subvenir aux besoins de ma fille, ça donne un coup. J’ai aussi eu à comprendre que je n’avais pas besoin de me justifier lorsque quelqu’un me demandait si j’allaitais, ça ne regardait personne d’autre que ma fille et moi, car au bout du compte, c’était mon bien-être et son bien-être qui étaient en jeu.
Alors, à tous ceux qui me demanderont si j’allaite, demandez-moi à la place, si ça va bien avec ma cocotte d’amour, car l’important c’est ça.
Sur ce, j’ai accepté mon deuil de l’allaitement! Ma fille ADORE sont lait Bon Départ et elle n’est pas plus malheureuse car je ne l’allaite plus.
Moi-même j’ai seulement eu le colostrum et je vis très bien.
Plus tard, lorsque ma fille va courir partout dans la maison et me regardera avec ses grands yeux en me disant qu’elle m’aime, l’important sera qu’elle soit en santé et non qu’elle soit allaitée ou non.
Nouvelle maman
#leschroniquesdunenouvellemaman
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