Cher journal intime,
C’est la dernière fois que j’écrirai cette date; l’année termine dans précisément une heure et dix minutes…
Et je m’en fou.
Ce n’est pas différent des années précédentes, le changement d’année ne m’a jamais affectée. Je ne me suis jamais sentie comme si le changement de chiffre était un nouveau départ envers une nouvelle vie; chaque jour devrait être vu de cette façon… pourquoi limiter ça au nouvel an?
Mais cette année, particulièrement, je m’en fou. Je n’ai jamais autant pas été dans l’esprit de Noël, ni le nouvel an. La neige n’était pas au rendez-vous encore cette année, mais la fatigue y était fois mille. Tout le monde est fatigué, cher journal, je m’épuise à seulement les observer, les entendre, sans même m’ajouter à ce beau monde.
Comme à chaque année, on m’a invité à des fêtes du jour de l’an. Tsé les fêtes où les gens boivent, fêtes, attendent le décompte avec impatience? L’espèce de surexcitation qui s’élève comme une vague, entraînant la trollé de gens qui à réussit à rester éveillé jusqu’à minuit? Tout le monde se fait la bise après, tout heureux d’avoir commencé la nouvelle année ensemble.
Je suis contente pour eux, ceux et celle qui aiment ce genre de tradition. Moi . . . je suis trop couche-tôt pour ça, tu le sais bien. Selon moi, l’année n’est pas moins entamée à six heures le matin, versus minuit, et je l’apprécie plus à ce moment.
N’empêche que le cœur me serre toujours au moment de recevoir ces invitations. Ma tête dit non, d’un ton assez catégorique. Mais mon cœur…. Mon cœur a envie d’aller jouer. Envie d’aller voir ses amies et de ressentir cette énergie qui fait vibrer les gens, si près du nouvel an. J’ai envie de voir mon visage souriant sur l’habituel selfie d’amis et d’amies qui ont passé cette fête ensemble.
Ma tête rappelle à mon cœur que c’est jamais comme ça que ça se passe pour nous. Qu’il y a trop de bruits, trop de mouvements, que ma poitrine se serre et que j’ai le souffle court. J’ai des amis(es) en or qui comprennent, mais je me demande à chaque fois pourquoi j’y vais… si je ne fais que me retirer, me cacher? Les gens m’invitent à me joindre à eux, à participer. Je souris, et les remercie, mais je reste loin. Loin du bruit et du chaos… Loin de leur chaleur et de leur amitié. Loin de ma peine et de ma peur que je ne serai jamais à la hauteur de leurs conversations, et leur sens de l’humour.
Peut-être que mon défi, ma résolution en 2020 devrait être de taire ma tête……. Et d’écouter mon cœur?
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