Je n’ai jamais été le genre de personne à faire des résolutions pour la nouvelle année.
Par contre, j’aime bien regarder l’année qui vient de passer et voir où elle m’a menée; regarder la personne que j’étais au 1er janvier à comparer de celle que je suis devenue au 31 décembre. Chaque jour de l’année comme un nouveau chapitre d’un livre. À la fin de l’année, ça devient une histoire remplie de joies, de déceptions, des chapitres un peu plus plates et d’autres avec de nombreux rebondissements, de suspense, de leçons de vie… Si certains de ces chapitres n’avaient pas eu lieux, l’histoire serait sûrement complètement différente.
Cette année mes leçons de vie ce sont mes enfants qui me les ont apportés.
Mon garçon, du haut de ses 4 ans, m’a appris à accepter ce qui est hors de mon contrôle.
On ne peut pas toujours éviter les malheurs mais on peut contrôler la façon dont on réagit face à ces situations. Je vous avoue que ce n’est pas quelque chose d’évident à faire et je ne suis pas encore une experte mais avec la pratique ça devient plus facile. 😉
Il m’a aussi montré ce qu’est vraiment le lâcher prise (ou comme je me suis mise à appeler: le Ouin-pis ?!)
Ouin-pis ?! Que je pas fait tout le ménage que j’aurais voulu en fin de semaine. Ouin-pis ?! Que mon enfant bouge plus que la moyenne et qu’il a des besoins particuliers? Ouin-pis ?! Que ce que j’avais prévue de faire aujourd’hui est tombé à l’eau. Ouin-pis ?! Que mon enfant de 4 ans et demi ne fait pas encore ses nuits. Ouin-pis ?!….
Cet aspect de moi-même demande aussi énormément de pratique et ce n’est pas quelque chose qui se maitrise du jour au lendemain mais je peux vous dire que ça apporte énormément de bien dans un quotidien. Donc au lieu de m’apitoyer sur mon sort et d’être plus souvent que nécessaire dans des pensées négatives, j’arrive maintenant à mieux contrôler mes pensées en essayant de rendre la situation plus drôle. Ça permet de se prendre moins au sérieux et ça enlève un sacré poids sur les épaules, je vous le garanti !
En lien avec ces deux belles valeurs que mon garçon m’a appris, j’ai par la bande appris à mettre mon énergie sur les choses qui en valent la peine. 2020 aura été une année où j’ai dû aller puiser jusqu’à la dernière goûte d’énergie qu’il m’était disposée de dépenser. Les parents d’enfants avec des besoins particuliers sauront me comprendre sur ce point. Notre énergie est sollicitée continuellement et les moments de repos se font rare si on ne prend pas le temps de le faire. C’est donc important de faire le ménage dans nos vies pour garder l’essentiel pour pouvoir arrêter de mettre notre énergie sur des choses qui n’en valent pas la peine. D’avoir la possibilité de choisir ceux qui nous entourent et de garder seulement dans notre vie les gens qui veulent notre bien, ça fait toute la différence. Ces gens-là ne jugeront jamais notre situation même s’ils ne vivent pas ou ne comprennent pas tout à fait ce que nous vivons. Ils peuvent tout de même nous apporter des précieux conseils mais surtout de l’énergie pour nous permettre de continuer d’avancer.
De son côté, ma fille m’a montré une nouvelle définition du bonheur.
Parce qu’on ne se le cachera pas, on est une génération axée sur la performance. Pour beaucoup, le bonheur vient avec la performance. Alors quand tu ne performes pas autant que tu le voudrais, que ça soit au travail, dans ses loisirs, dans son couple ou dans sa famille, ça fait mal à l’estime. Ma cocotte a su nous montrer avec sa belle simplicité, que le bonheur, nous l’avons les 4 ensembles; il se trouve déjà sous notre toit. Le bonheur, c’est quand on danse en famille dans le salon chaque soir après le souper. Le bonheur, c’est quand je cuisine des crêpes un mercredi à 5h30 du matin juste pour voir le sourire des enfants. C’est aussi de passer notre fin de semaine en pyjamas même si on a de la visite qui s’en vient. Notre bonheur n’est peut-être pas celui que je m’imaginais et il n’a pas la même définition que pour d’autres mais le plus important, c’est de l’avoir trouvée.
Ensemble, mes enfants m’ont aussi montré l’importance du travail d’équipe.
Pas seulement le travail d’équipe dans un couple, mais le travail d’équipe en général; que ça soit avec l’éducatrice, le professeur, le professionnel de la santé, les collègues de travail, nos amis, la famille, etc. Là aussi je crois que c’est générationnel. Nous sommes une génération très autonome mais ça nous a rendus égocentriques. Nous sommes centrés sur nous-mêmes à prouver aux autres que nous sommes indépendants et à quel point on s’en sort bien seuls de notre côté. Par contre je crois qu’on oublie vite à quel point l’aide des autres peut être très bénéfique. Qu’au fond, ça ne sert à rien d’être trop indépendants, de vouloir montrer qu’on s’en sort sans l’aide de personne. On peut penser que ça met nos faiblesses en évidences mais au contraire, de montrer nos faiblesses est une force et ça permet à ceux qui nous entourent de mieux comprendre notre situation et de mieux nous aider.
Voilà qu’en faisant mon bilan de l’année, je me rends compte à quel point j’ai avancée dans la dernière année mais aussi à quel point il me reste encore beaucoup à apprendre. Qu’on a beau écouter les conseils de ceux qui nous entourent mais qu’au fond, la vie ne vient pas avec un manuel d’instructions; que chacune de nos histoires est composées de chapitres différents mais qu’au final, c’est ce qui fait la beauté de notre histoire. Je suis reconnaissante d’avoir pu rajouter énormément dans mon bagage de vie et j’ai bien hâte de voir ce que la prochaine année m’apportera.
Et vous, quelles leçons retenez-vous de l’année qui vient de se terminer?
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