En octobre dernier, 2 jours avant le semi-marathon de Saint-Sauveur, je me suis blessée au mollet. Si vous me connaissez bien, vous savez que la course fait partie de ma vie depuis plus de 10 ans et plus sérieusement après la naissance de Marley.
Ne pas courir pour 1 mois c’est comme l’horreur pour moi. Avec les étirements, beaucoup de yoga et de musculation j’ai pu reprendre la course vers la mi-décembre. Lentement mais sûrement. Ma physio/amie/coach m’a invité, entre temps, à venir m’entraîner avec elle et 3 autres femmes. On va se le dire, je suis assez solidaire lorsqu’il vient le temps de s’entraîner. J’ai hésité.
Le plan : vélo stationnaire, musculation et natation… Loin de ma zone de confort.
C’est le 30 novembre que je me rendais à mon premier entraînement avec elles (sourires et stress pour moi inclus)
Hop sur le vélo stationnaire : Mon cardio est bon tout est « presque » sous-contrôle.
Musculation : super! C’est bien d’apprendre de nouvelles choses et de se soutenir moralement. On arrive maintenant à l’épreuve de natation. Je dis épreuve, car c’était vraiment difficile pour moi à ce moment-là. J’ai fait 2 longueurs pour que mes coéquipières m’évaluent. Je peux vous confirmer que ce n’est pas du tout le même « cardio » que la course. Je n’avais pas de technique et je me respirais souvent en dessous du bras. Les femmes avec qui je suis sont triathloniennes. Ce samedi-là, j’ai réussi à faire 14 longueurs sans me noyer! Haha.
Elles m’ont accompagnée, conseillée, observée, encouragée. Je m’améliore encore chaque fois. J’étais depuis toujours la fille qui s’imaginait le requin dans le fond de la piscine. J’ai beaucoup travaillé sur ma technique et mon mental. Je me concentre sur une chose à la fois pour quelques longueurs, avec mon cerveau qui spin assez rapidement je peux vous garantir que ce n’est pas évident.
Me voilà, 32 ans et je m’étais toujours dit : Jamais de triathlon. Je nage mal, je ne suis pas capable d’être bonne dans l’eau. La course me satisfait, voyons. Mais comme je carbure aux défis, j’ai surmonté ma peur de l’eau (Bye Bye requin invisible). Je nage maintenant 2 à 3 fois par semaine et j’adore ça. C’est le vide total, sans musique, sans aucun bruit. Il n’y a que moi et l’eau.
Il n’y a rien qui n’arrive pour rien.
Sans ma blessure, je n’aurais pas rencontré Janick (ma physiothérapeute au départ et bien plus maintenant) et mes autres coéquipières. Merci la vie pour tous les défis que tu m’apportes. Je me sens encore plus complète comme athlète. Est-ce que je peux m’accorder ce titre étant donné que je passe environ 13 heures par semaine à l’entraînement?
Je suis une Maman, Marley s’entraîne souvent avec moi (yoga, musculation, course) et elle est assez intense haha. Notre rythme et nos choix de vies nous permettent de passer beaucoup de temps ensemble, tout est une question d’organisation lorsque c’est le temps de bouger.
Certainement que je fais souvent du Karaoké sur le thème de Disney en courant sur mon tapis, conciliation famille/entraînement quoi!
J’aimerais terminer avec 2 petites choses.
Tout d’abord, j’aimerais te lancer un défi : Affronte une de tes peurs, à ton rythme et je te jure que le sentiment de fierté en vaut la peine.
Deuxièmement, hier soir dans la piscine j’ai dit à Raphaëlle : On fait 10 longueurs de réchauffement? Avec un grand sourire, elle m’a regardée et m’a dit : te rends-tu compte de ce que tu viens de dire? Nous avons fait 68 longueurs au total…
Merci spécialement à mes coéquipières! À samedi!
Vas-y fonce et fais-toi confiance, entoure-toi des gens qui te font sentir bien!
Carole Boucher dit
Très beau témoignage,je suis très fière de toi.Tu m inspirés xo
Ta mère qui t aime fort xo