J’avais 16 ans et j’étais dans mon cours de sciences lorsque j’ai appris la nouvelle.
Un avion a foncé dans l’une des deux tours à New York. Malgré la catastrophe qui se déroulait, j’avais une idée en tête : mon voyage de finissante était annulé.
Cette fois-ci ce n’est pas deux avions fonçant sur deux tours, mais bien des milliers de gens infectés par un virus.
Aujourd’hui si je posais la question quel en serait la réponse? Que faisiez-vous le vendredi 13 mars 2020?
Je suis certain que dans une vingtaine d’années vous allez encore vous en souvenir. Il y a eu le changement d’heure , une pleine lune et un vendredi 13, le confinement…
De mon côté, le 13 mars 2020 a été la journée des premiers pas officiels de mon fils. Il a commencé à dire « baba » en regardant mon conjoint.
Lorsque j’allaite mon garçon, nous nous échangeons un regard doux et insouciant. Ses yeux qui se ferment doucement laissent place aux rêves. Son corps contre le mien nous apporte une chaleur mutuelle. Sa main sur mon cœur me transfert de l’amour. Je lui donne mon lait qui le réconforte et le calme. Lorsque je l’allaite, nous ne sommes plus confinés, le virus n’est pas présent. Nous sommes tous les deux connectés ensemble. C’est un moment unique qui disparaîtra avec le temps. C’est un moment précieux. Le monde continue à vivre et à tourner, mais pendant ce cours moment-là nous sommes seuls et heureux ainsi.
Je regarde ma fille de quatre ans qui fait allaiter son dinosaure, le pomponne, le coiffe. Elle a un rire contagieux et elle est coquette à travers ses jeux. C’est une vraie boule d’amour qui a toujours un message très important à dire : je t’aime beaucoup plus que toute la ville. Avec elle, il y a que la bonté qui existe.
Quant à ma fille de six ans, elle joue à l’école… qui est fermée. Elle veut me rendre service en faisant des petites tâches. C’est avec un sourire en coin que je l’observe. C’est mon reflet : sensible au grand cœur maladroit.
Mes enfants et le confinement
Ensemble , ils s’amusent en dansant, en jouant avec la pâte à modeler, en courant dehors, en faisant du bricolage, en échangeant des rôles et pleins de jeux fraîchement sortis de leur imagination.
Ils sont tous les trois inconscients de la crise et de son impact. J’aime me promener à travers leurs ignorances . On s’évade, on rigole, on joue. On se colle , on se dispute parfois, on vit.
C’est en eux que je vois la bonté de l’humain. Il n’y a ni médias sociaux ni accès à l’information. Ils ne demandent qu’une chose être aimés.
Depuis le 13 mars, je vois autour de moi à travers les médias des gens déstabilisés par les événements et avec raison.
Ils sont découragés de devoir enseigner à leurs enfants, de faire du télétravail de modifier leur routine, leur stabilité.
Je vous dis essayer de revenir à la base aimez-vous simplement. Il faut arrêter de se mettre autant de pression. Avant d’être enseignant vous êtes parents. Vous avez le droit d’établir une routine évidemment, de faire des activités pédagogiques aussi, mais pendant un instant laissez vos enfants aller et regardez-les.
Mettez le virus de côté pour un court moment de bonheur à chaque journée.
Robert Saucier dit
Je suis fier de toi, ma fille! Tu es une vraie mère.
Tanya dit
Merci papa! Ça me touche beaucoup 🙂
Je fais de mon mieux selon mon jugement.
Xxx
Nathalie Thibodeau dit
belle cachottière toi 😍😍😍 C’est magnifique ton article wow !!! J’espère avoir l’occasion d’en lire plusieurs autres 🥰
Bravo Tanya xxxx
Tanya dit
Merci! J’aime bien écrire et ce n’est qu’un début 🙂 continue à me suivre 😉
Maud Larouche dit
Très très beau texte Félicitatons
Tanya dit
Merci beaucoup! J’écris avec mon coeur.