Parfois, le désir d’avoir un enfant est présent, mais le moment n’est pas le bon.
Il n’est pas facile de mettre de côté ce sentiment de désir, cet amour qui sommeille en nous. Le temps passe et pourtant on se surprend à vivre avec ce sentiment malgré tout. Voici une lettre écrite, il y a un peu plus de trois ans, qui véhiculaient parfaitement mon sentiment.
Mon Ange
Depuis toujours, je sais que tu es là. Tu me surveilles et me protèges. Je te ressens et lorsque je ferme les yeux, tu es là tout au fond de moi.
J’aimerais bien pouvoir te rencontrer, te bercer et te voir grandir à nos côtés, mais ce soir je vais te demander une faveur. Pourrais-tu rester là-haut ? Pourrais-tu me surveiller encore ? S’il te plaît reste près de moi.
Ici, tu as deux merveilleuses grandes sœurs, tu vois comme elles ont une belle complicité? Elles s’aiment beaucoup et elles sont heureuses. Ton papa et moi vivons un amour grandiose, il est un homme bon, respectueux, juste et simplement merveilleux. C’est très agréable de vivre dans cet amour. Je sais mon ange, tu en as beaucoup d’amour à partager, transmet le nous de là-haut.
Même si je n’aurais pas la joie de :
- Apprendre ta venue
- Sentir ta présence
- Voir mon corps se transformer
- Caresser mon ventre
- Ressentir une gamme d’émotions
- Voir le regard de ton papa aussi pétillant lorsqu’il me regarde et qu’il te parle
- Ressentir une force incroyable pour préparer ta venue
- Voir tes sœurs avec leurs questionnements
- Pouvoir t’offrir le réconfort et la chaleur
- Te nourrir en gardant cette symbiose
Et j’en passe…
Un jour peut-être que le moment sera venu pour toi de venir te joindre à nous.
Tu sais je n’ai pas eu les grossesses que j’espérais, malgré mes accouchements faciles. J’aimerais tant pouvoir partager avec toi une grossesse dans mes espérances. Pouvoir vivre simplement, ce qui me ferait vibrer de mille feux serait de pouvoir me déplacer et de jouer avec tes sœurs pendant que tu te reposes et grandis en moi.
Je me vois accoucher à la maison avec une sage-femme tout en douceur dans l’eau. J’imagine ton papa qui t’accueille et te dépose sur mon corps. Je t’imagine ramper pour venir prendre ta première téter. Je pense à tout l’émerveillement qui illumine les yeux de tes sœurs. Je nous imagine avec l’amour grandissant avec toi.
Mon Ange, même si l’on décide de te laisser là-haut, ne soit pas inquiet l’amour que je ressens pour toi et toute cette énergie je vais la distribuer à tes sœurs et ton père. Avec le temps ma peine s’estompera. Je te le demande une dernière fois, même si le trou dans mon cœur se rapetisse, même si dans ma tête tu t’éloignes reste auprès de nous et je resterai ta maman pour toujours.
Je t’aime.
Maman
La suite viendra…
Laisser un commentaire