En novembre dernier, j’avais choisi de vous partager les façons qui, à mes yeux, permettent de faire durer le voyage au-delà du retour. Parce qu’à mon avis, un voyage ne devrait jamais être limité à ce qui se passe entre le moment du départ et celui du retour. Parce qu’à mon avis, chaque voyage devrait « rester » en nous. Parce que le fait de revenir à la maison n’efface pas toutes les connaissances acquises, toutes les images enregistrées en mémoire, tous les moments vécus.
Vous souvenez-vous? J’avais laissé planer une ouverture au dernier point : ce que nous rapportons de voyage.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ce que je rapporte dans mes valises quasi inévitablement. Remarquez que plus je voyage, moins je rapporte.
- Des objets de la vie courante. Un mortier et un ensemble de plats de présentation à trempette du Pérou, des verres pour enfants et un casse-tête de la Nouvelle-Zélande, des tonnes de foulards d’un peu partout, un manteau et une couverture chaude de la Bolivie, un récipient à maté de l’Uruguay, un thermos de l’Argentine, des verres de microbrasseries belges… tous des objets que j’utilise couramment, qui s’usent, qui agrémentent subtilement mon quotidien et qui laissent une petite place aux doux souvenirs…
- De la musique! L’achat que je n’ai pas fait et que je regrette le plus? Un CD de Micamac. Ils jouaient à Concarneau. C’était en 2005. Vous savez, un de ces groupes que l’on retrouve au coin d’une rue passante, soir après soir? Nous les avons écoutés longuement. Aujourd’hui encore, après une décennie écoulée, j’ai des frissons de mémoire quand j’entends un extrait de leur pièce dans nos vidéos de voyage. Évidemment, aucun moyen de commander ou de télécharger. C’est assurément un de mes « j’aurais donc dû! ». Sinon, composent ma musicographie, des chants traditionnels aborigènes, des interprétations au piano de musique bolivienne, des pièces traditionnelles des Andes, du tango argentin, des chants maoris, de la musique bretonne, le flamenco espagnol…
- De la nourriture. Dans la mesure du possible, car évidemment, selon la destination, il y a des choses plus faciles que d’autres à transporter, voire des restrictions auxquelles se conformer. Les épices, du chocolat (belge, hum!), des confitures. J’avais généreusement rapporté d’Australie des portions individuelles de Vegemite pour tous mes amis (qui m’en ont voulu, j’en suis sûre). Si vous ne savez pas ce qu’est le Vegemite, imaginez vos rôties tartinées de goudron salé (opinion bien personnelle et peut-être un peu sévère).
- De l’alcool. Mais oui, c’est typique, mais c’est ça qui est ça. Bières d’abbayes de Belgique, Pisco Sour du Pérou, vin australien, Chartreuse de Grenoble…
- Des recettes. Que ce soit parce que j’ai pris la peine d’acheter un livre de recettes sur place (encore là, il peut y avoir des limitations linguistiques pour certains endroits et pour certaines personnes) ou parce que je les ai savamment notées dans mon carnet de route…
- Des trucs inutiles et gratuits. Des cartes de transport, dépliants touristiques, sous-verres, signets, etc. Je les place dans mes livres et m’en sers comme marques-pages : économique et différent. Il n’y a pas un livre chez moi dont les pages ne sont pas marquées par un vieux billet de métro parisien, une facture de ma maison de thé préférée à Melbourne ou d’une carte d’embarquement désuète.
- Des instruments de musique. Ça, c’est mon petit péché mignon. J’ai plus d’une cinquantaine d’instruments de musique provenant des 4 coins du monde. Les voyages sont une belle façon d’élargir ses savoirs en approfondissant ses passions.
- Des histoires. Traduites ou notées. J’aime agrémenter mes souvenirs des histoires locales.
- Des jouets pour enfants. Des casse-têtes à l’effigie du pays visité, des livres pour enfants (même s’ils ne comprennent pas la langue!). Ce qui amuse les enfants dans le monde est souvent révélateur d’un pan de la culture locale.
- Des vêtements. Une jupe de l’Espagne et un pantalon de pyjama de l’Australie, un manteau de l’Uruguay et des collants de la Bolivie (qui ressemblent en tous points à tous les autres collants de la terre)
Et vous, que rapportez-vous systématiquement de voyage? Sinon, qu’aimeriez-vous rapporter si vous partiez à l’étranger?
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