Même si vous vous apprêtez à lire mon expérience sur Compostelle, il faut vraiment le vivre pour comprendre. Cette routine qui se mets en place après quelques jours, cette famille qui se crée sur les chemins, ces paysages incroyables et cet esprit des pèlerins, Compostelle est définitivement à faire une fois dans sa vie!
Ma première expérience
Je suis partie pour la première fois seule en 2016 du Puy-en-Velay (France) et j’ai parcourue 250 km en 10 jours. J’ai choisi ce chemin parce qu’il est un des plus populaire et je voulais me donner une petite idée de Compostelle. Après avoir parcouru des petits villages magnifiques et avoir rencontré des gens formidables (Bernard Paccianus), j’étais déjà sous le charme et hypnotisée par les chemins. Ma routine était simple et facile, il s’agissait de me lever, manger et de marcher! Les gens pensent de Compostelle qu’il faut tracer son chemin dans l’herbe et qu’il faut une carte pour se repérer, ce qui est faux puisque tous les chemins sont balisés et il est facile de trouver de la nourriture à quelques kilomètres prêts. Même s’il y a quelques chemins qui le sont moins, Compostelle n’est plus comme autrefois et est rendu touristique maintenant. Du côté de la France, je dormais dans les gites qui étaient très bien et sachez aussi que vous ne serez pas seul à marcher. Dès que vous apercevrai une coquille sur un sac à dos, il s’agit d’un autre pèlerin qui essaye, tout comme vous, de se rendre à Santiago.
Aujourd’hui
Dans la société dont nous vivons aujourd’hui, nous sommes sans cesse entrain de courir après le temps. Sur les chemins de Compostelle, vous serai en mesure de vivre le moment présent : pas de bruit de cellulaire, pas de cadran pour se lever à chaque matin, pas de trafic en voiture le soir et pas de stress à penser aux responsabilités qui nous entourent. Êtes vous déjà posé la question si vous prenez le temps de respirer et de penser à vous dans la vie quotidienne? Je suis peut-être de la génération YOLO comme ils disent, mais j’ai besoin des fois de m’arrêter pour vivre le moment présent et dire merci la vie de m’offrir ces moments de pur bonheur! Il suffit de prendre des moments pour penser à soi, pour s’évader et pour arrêter de toujours courir après le temps. C’est pour ces raisons que je vous conseil absolument de partir faire Compostelle, pour se laisser guider et vivre le moment présent en faisait une chose simple et banale : MARCHER! Compostelle c’est une transformation qui n’arrive pas du jour au lendemain, c’est un processus qui prendra un certain temps et qui sera différent pour chacun. Certain le font par religion, d’autres par défis sportif et d’autres par spiritualité, mais la beauté des choses c’est que sur les chemins personne n’a de titres sociales, peut importe la raison de le faire, nous nous rendons tous à Santiago en cherchant le pourquoi!
Qui?
Tout le monde peut faire Compostelle à son rythme, ce n’est pas une randonnée difficile, mais plutôt une expérience qui te fera grandir et qui te donnera le gout d’y retourner. C’est l’esprit des chemins qui te transforme tranquillement en pèlerin, c’est un état qui se forme en dedans de toi et que tu ne peux pas expliquer. Au début, tu penses beaucoup en marchant car une nouvelle routine s’installe, mais après quelques jours les chemins ont l’emprise sur toi et que même s’il fallait marcher plus longtemps, tu le ferais. Compostelle est accessible à tous, il suffit juste d’un peu de volonté.
Ma deuxième expérience
C’est à l’été 2018 que les chemins m’appellent et que je pars d’Irun (Espagne) avec mon copain faire le Camino del Norte. Cette fois-ci, ma routine était un peu différente : nuit en tente, deux livres, aucun électronique sauf une bonne vieille caméra jetable. Après 28 jours de marche, 850 km à pieds, nous voici arrivés à Santiago avec des souvenirs plein la tête et des rencontres incroyables (Josepha). Il est vrai que ce chemin a un peu plus de dénivelé, mais comme mon chum me dirait : après tout c’est que de la marche!
Le pourquoi
Au début, il ne comprenait pas pourquoi j’avais tant aimé et voulait absolument finir Compostelle. Après quelques jours de marche, il ne voyait pas l’intérêt de marcher 25km/jour sur du goudron (parce que oui des fois ce n’est pas toujours beau et facile, le chemin peut être monotone et on a des ampoules aux pieds), mais c’est après avoir fini Compostelle qu’il a compris qu’on était finalement très bien sur les chemins, en étant complètement déconnecté du quotidien. Je peux vous garantir que peut importe le chemin que vous prendrai, vous ne serai pas déçu de cette expérience et que même si les démons tentateur essayent de vous faire abandonner, ils n’y arriveront pas parce que le chemin est plus fort que tout!
L’arrivée
Pour ma part, l’arrivée à Santiago ne ma pas déboussolée, mais a plutôt marqué la fin de mon aventure et ma faite comprendre la chance que j’avais de prendre du temps pour moi. Compostelle n’est pas un voyage ni une randonnée ordinaire, c’est une transformation, une expérience, un état d’esprit qui vous marquera à tout jamais.
Pour tous ceux qui partiront de la France, je vous dis : UltreÏa et pour tous ceux qui partiront de l’Espagne, je vous souhaites : Buen Camino!
PACCIANUS Bernard dit
un souvenir a tout jamais gravé dans ma mémoire ! nous étions faits et programmés pour nous rencontrer …
en somme j’ai rencontré ma troisième fille sur Le Camino .
merci à toi Chloé ,xox xox
Nathalie morin dit
Quelle magnifique expérience ma grande! Comme dit Bernard, ça va vous rester gravé
à jamais dans votre mémoire!
Après avoir lu ton article, ça me donne le goût de partir en France ou en Espagne faire
cette marche! On verra! Peut-être un jour…
Merci pour ce beau témoignage ma grande! Je t’aime xxx
Maman.