À toi mon garçon… j’ai envie de te dire…

J’ai envie de te parler avec mon coeur de femme, celui qui aime, qui chérit, et celui qui a peur…

Peur de se promener dans la rue tard le soir, peur de devoir choisir ses vêtements pour s’assurer de ne pas déranger, de ne pas attirer l’attention. Peur de cette épée de Damoclès au dessus de la tête car cette pression d’être une femme est trop forte. D’avoir l’impression d’être un objet pour les yeux.

J’ai envie de te dire qu’être une femme c’est fragile et c’est beau. Peu importe ce qu’elle porte, comment elle le porte, elle a le droit de le faire sans ressentir le jugement. Son corps lui appartient et elle est libre.

Trop longtemps les femmes se sont battues pour avoir leur place, celle qui leur revient. Trop longtemps elles se sont senties diminuer, rabaisser, amenuiser.

J’ai envie de t’éduquer en te disant que la femme est un être à part entière et que même si tu vois une épaule, un sein ou une fesse, et bien ça sera à toi, mon garçon, à te parler et te dire que tu dois respect à cette femme.

Trop de jeunes filles ont l’estime à plat.
Trop de jeunes filles ont l’impression de ne pas pouvoir trop en dévoiler car les garçons ont de la difficulté à se gérer.
Trop de jeunes filles se font faire la morale pour éviter de se faire agresser.

J’ai envie de te dire de regarder la femme avec amour, de la désirer avec passion, de l’aimer avec respect. Que parfois tu auras ces pulsions qui te guideront vers des gestes ou des phrases inadéquats. Mais j’ai envie de te dire de te faire confiance et d’écouter ton coeur, il bercera tes mouvements et tes paroles.

Trop souvent on assiste à des tragédies impliquant des femmes au nom de la provocation, au manque d’attention ou au choix de ses vêtements.

Et bien, non mon garçon, rien ne motive de telles actions. Personne n’a le droit d’enlever une parcelle de féminité aux femmes. Personne n’a le droit de juger celles-ci par leur sensualité assumée. Personne n’a tout simplement le droit de toucher à une autre personne sans son consentement.

J’ai envie de t’éduquer en te disant qu’il est possible de poser ton regard sur son corps, d’admirer ses courbes, de rêver à ses lèvres.

Mon garçon, j’aimerais que tu sois de ceux qui feront en sorte que les jeunes filles deviendront des femmes épanouies. Des femmes qui marcheront dans la rue sans crainte. Des femmes qui vêtiront les vêtements qu’elles désirent et affectionnent sans appréhension. Des femmes qui se sentent aimé pour ce qu’elles sont.

J’aimerais aussi te dire que le respect doit être réciproque. Je souhaite que tu sois aimé et désiré avec toute l’affection que tu mérites.

À toi, mon garçon… j’ai envie de te dire que l’humain est beau!