Nous sommes des mammifères qui accouchons comme des mammifères. Le hic, c’est que notre beau gros cerveau intelligent d’homo sapiens regarde l’accouchement comme quelque chose de très compliqué et menaçant pour l’intégrité de la mère et son bébé.
On se persuade d’ailleurs allègrement que c’est très dangereux d’accoucher. Toujours, je veux dire. Bien entendu, il arrive des situations particulières qui rendent la naissance d’un bébé risquée. En dehors de ces situations, la grande majorité des femmes (chanceuses de vivre en occident où généralement on se nourrit suffisamment et on a accès à un suivi prénatal adéquat permettant de détecter les situations risquées) peuvent donner naissance par elles-mêmes à leur bébé.
Pour autant qu’on respecte leurs besoins de mammifères, qu’on soit un peu patient et qu’on ait confiance en elles. Parce que sinon, oui, ça peut basculer vers quelque chose de plus instrumentalisé, ‘’ techniqualisé’’, stressant, risqué.
On se persuade donc, depuis des siècles, que c’est très dangereux d’accoucher.
- On entend les histoires catastrophiques de détresse et de solitude de nos proches depuis qu’on est tout petit(e)s.
- On n’entend pas beaucoup les histoires d’accouchement autonomes, puissantes, valorisantes, voir jouissives (oui oui ! Vous voulez en voir ? Cliquer ICI).
- On continue de taper sur le clou en se gavant d’images d’accouchements urgents, traumatiques, menaçant pour la vie de la mère ou du bébé.
On devrait retirer des ondes toutes ses séries et scènes d’accouchement qui font peur. Et faire attention à ce qu’on raconte. Aller vers les ressources outillées pour nous soutenir quand on sort marqué(e)s par un accouchement, cheminer là-dedans, oui. Mais pas en parler à une femme enceinte. Pourquoi ?
Parce qu’une femme qui envisage son accouchement qui approche le fait avec toute sa personne; ses forces, sa confiance, sa propre histoire de naissance, et aussi avec ses peurs. Déjà, elle a les siennes à gérer. Elle songe à la douleur, à l’abandon à ses sensations, à la rencontre avec son bébé. Elle n’a absolument pas besoin de remplir son inconscient et sa conscience des peurs des autres auxquelles elle est particulièrement perméable. Sinon quoi ?
Sinon, c’est comme pour tout; elle anticipe. Elle s’imagine menacée, stressée. Elle a peur! Et instinctivement, elle ne veut pas ça. La maman-mifère sait qu’elle a besoin de son nid sécuritaire pour accoucher. Avec son corps, pas avec sa tête, et surtout pas stressée. ( et elle a raison, ça ne le fait pas quand on est tendue et anxieuse.) Vous êtes un(e) grand(e) sportif(ve) ? Vous faites des représentations publiques ? Vous connaissez bien alors le pouvoir de la visualisation vs l’anxiété sur le vécu d’une expérience. Quoi faire alors ?
…. Prendre aussi soin de son inconscient, enceinte, que de la couleur des murs de la chambre du bébé.
- En refusant d’entendre les histoires de peur des autres
- En fuyant à toutes jambes les séries et images d’accouchement traumatisantes
- En comprenant comment le corps accouche pour reconnaître ce qui est normal et s’y abandonner plus facilement.
- En se visualisant molle, ouverte, détendue. Il y a l’hypnose pour ça. Ou encore la fameuse visualisation ‘l’accouchement vu de l’intérieur’’ de Isabelle Brabant.
Et…. Cadeau ! En lisant, entendant, se récitant, avant et pendant l’accouchement, des affirmations positives. Pour remplir notre réservoir à confiance. Pour ramener le sens de ce qu’on vit en accouchant, pour rester dans notre corps avec notre bébé. Pour garder le cap, toucher les forces et l’abandon dont on a besoin pour accoucher.
En voici ! Imprimez-les, affichez-les, apportez-en avec vous pour l’accouchement.
AFFIRMATIONS POSITIVES DE L’ACCOUCHEMENT:
˚ Je suis invitée à la fête de ta naissance, mon bébé…
˚ Mon corps est parfait. Il sait.
˚ Je m’unis à toutes ces femmes qui ont donné naissance avant moi. Leur force me soutient.
˚ J’accepte de m’ouvrir à toi, mon bébé. Ensemble, on s’ouvre à la vie.
˚ Laisse-toi glisser, mon bébé…
˚ Chaque contraction nous rapproche, mon bébé…
˚Bouche molle, col mou…
˚ Oui, je veux te laisser passer.
˚ Viens, ma belle contraction. Ensemble nous sommes fortes et belles.
˚ Cette grosse pression, c’est toi qui avance, mon bébé…
˚ Mon col est une fleur qui s’ouvre au soleil…
˚ Oui, je plonge dans cette vague…
˚ Tout va bien…c’est fort, c’est grand, c’est parfait…
˚ Plus c’est fort, plus c’est mou….
˚ Viens vers la lumière, mon petit bébé…
˚ N’aie pas peur, nous sommes là…
˚ Tout mou, tout doux…
˚ Je vais m’ouvrir plus grand que jamais, et tu seras avec nous…
˚ Je laisse la rivière couler…elle me berce, elle nous unit…
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