Aujourd’hui, j’accepte.
Je ne comprendrai probablement jamais puisque, selon toi, je suis toujours une enfant. J’ai essayé de te donner une chance. Le jour où ce titre important allait m’appartenir aussi, j’ai longtemps réfléchi, pleuré, parlé. De toute façon, moi, j’aime ça, parler. Pour en conclure que nous 2, on s’aime et on se déteste à la fois. Je ne serai jamais à la hauteur que tu désires. Je resterai toujours l’enfant. Les années ont passé, j’ai changé. J’ai tenté de comprendre. Longtemps. Tenté de te comprendre. Maintenant que ce titre m’appartient à moi aussi, je regarde dans les yeux de ma fille, remplis d’amour, et je suis heureuse, libérée de cette haine que j’ai envers toi. J’ai à mon tour la chance d’être maman. Je suis en amour. De mon mari, de ma fille. Je ne comprendrai probablement jamais ce que tu as vécu, ce que tu m’as fait traverser. Mais j’accepte. J’ai grandi. Je ne suis plus une enfant.
Je suis une maman. Une femme. Moi!
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