La fertilité des couples est influencée par de multiples facteurs tant physiques que psychologiques. Il peut se passer beaucoup de temps avant de mettre le doigt sur la difficulté à procréer. Toutefois, un aspect à ne pas négliger (et dont plusieurs se font rabattre les oreilles lors de leurs essais de conception) est de penser à réduire notre stress. Pourtant, même si on le sait, on ne prend pas toujours le temps de vivre le moment présent et d’accepter la route autant que la destination.
À ma première grossesse, j’ai pris près d’un an et demi avant de finalement tomber enceinte. J’étais pourtant dans la jeune vingtaine, fringante, m’alimentant bien et blablabla. Je connaissais bien mon corps et j’avais des rapports fréquents. Avec du recul, je comprends maintenant que mon mode de vie influençait grandement mon cycle hormonal. Jeune femme d’affaires travaillant beaucoup trop, bougeant trop peu et carburant au café… quand je me suis enfin posée et centrée sur moi, j’ai accueilli la vie. Ma réalité n’est pas celle de tous ; elle t’invite simplement à prendre du recul.
Quand le projet de fonder une famille est bien implanté, l’attente peut rapidement devenir pénible. L’idée de procréer finit par prendre toute la place et des émotions négatives peuvent en découler (la frustration à la vue de jolies bedaines, le découragement dû au fait de « faire tout ce qu’il faut » et de ne pas avoir de résultats, l’angoisse de voir le temps filer et de se sentir mise de côté, …). Le stress finit par prendre le dessus et par miner notre capacité à enfanter. C’est alors important de se rappeler que le corps et l’esprit sont étroitement liés. Ce qu’on pense et ce qu’on ressent ont une grande influence sur notre santé globale et, par le fait même, sur la santé de notre système reproducteur.
On entend régulièrement parler du stress et de ses effets sur le corps mais on passe souvent sous silence son influence négative sur notre fertilité. En période de stress, le corps produit beaucoup de cortisol, ce qui affecte directement les niveaux de progestérone. Le cortisol nous empêche d’avoir un niveau d’énergie constant tout au long de la journée. On a donc plus tendance à consommer différents stimulants pour affronter nos baisses d’énergie (plusieurs études ont démontré qu’une consommation journalière de plus de 300g de caféine (café, thé, chocolat et cola) pouvait entraîner des problèmes de fertilité). Le cortisol nuit aussi à notre sommeil, débalance nos hormones et notre taux de glucose sanguin (quand le cortisol est haut, l’insuline monte et quand l’insuline monte, les ovaires produisent plus de testostérone). Finalement, le stress contribue aussi à diminuer notre désir de relations sexuelles (hum-hum… petit problème lorsqu’on parle de procréation).
Afin de réduire ton stress et d’ainsi mettre toutes les chances de ton côté afin de tomber enceinte, voici ce que je te propose :
- Trouve-toi une séquence de yoga douce qui prend environ 10 minutes à compléter et engage-toi à la pratiquer chaque jour jusqu’à ce que tu sois enceinte (tu prépareras ainsi tranquillement ton corps pour une grossesse imminente) ;
- Procure-toi un joli carnet et remplis le d’une pensée positive, un remerciement ou une anecdote, chaque jour de ta période de pré-conception (tu pourrais continuer d’agrémenter ton carnet par la suite, pendant ta grossesse, afin de garder un merveilleux souvenir de cette étape de ta vie) ;
- Débute un autre projet à caractère artistique (tricoter un foulard, peindre une toile, retaper ta vieille commode héritée de ta grand-mère, …) et lorsque la déprime prend le dessus mise sur ton « art-thérapie » pour te changer les idées et avoir la satisfaction de voir un autre projet prendre forme et se réaliser.
Si tu éprouves des difficultés à concevoir, prends un peu de recul et examine ton mode de vie. Il serait probablement temps que tu respires un peu…
Allez, hop, au lit !
Camille Laperle, Naturopathe
Soins naturels pour la femme et sa marmaille
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