Je te regarde dormir et je réalise que tu n’es plus un bébé.
Automatiquement, le cœur me serre et l’angoisse me prend les tripes. Serais-je capable de te laisser aller ? Serais-je capable de t’accompagner dans les prochains défis de ta vie ?
Je ne sais pas. Mais ces questions tournent en boucle dans ma tête. Pour être honnête avec toi, je ne suis pas prête. Pas encore. Laisse-moi encore un peu de temps. La vie va ben trop vite. J’étouffe.
Ma fille, l’école t’attend
Bientôt, tu voleras de tes propres ailes. L’école t’attend. Tu as si hâte, tu en es belle à voir. Parallèlement, de mon côté, le cœur me serre juste à y penser.
Bien non, tu ne peux pas être rendu-là ! Hier encore, j’accouchais…
Ton regard a soif d’indépendance. Ton discours est plus mature. Tu as 5 ans et je découvre peu à peu la personne extraordinaire que tu deviendras. La fierté me gonfle le thorax. Alors, de quoi ai-je si peur ?
Ma fille, j’ai la peur au ventre
Toutes mes réflexions mènent à cette conclusion. Bientôt, tu n’auras plus besoin de moi. C’est rough ! Tu auras acquis le nécessaire pour foncer avec tes propres convictions et tes propres idées. C’est le but, j’en suis parfaitement consciente. Mais notre relation changera. Je ferais tout pour qu’elle évolue positivement. Pour que je reste tout de même une référence dans ta vie. Mais ce sera à toi de décider. Mais sache que je serais toujours derrière toi pour te regarder avancer.
Tu me diras : maman ! Relaxe, je n’ai que 5 ans ! Tu as bien raison, ma fille.
C’est plus fort que moi, j’anticipe. Ton premier jour d’école, ta première nuit chez une amie, ton premier voyage scolaire, oh mon dieu, je vais devoir te laisser aller jouer au parc tout seul un moment donné… Ishhh,
Ma fille, j’ai du travail à faire.
Je suis consciente, j’ai du travail à faire ma fille. Je te promets, je vais le faire. Je veux que tu grandisses en sécurité et non avec une anxiété constante. Tu es une petite fille pleine de ressources et je t’apprendrais à les exploiter. Je te fais confiance, n’en doute jamais. Ce que je te projette ce sont mes propres incertitudes. Mes peurs apprises face à la vie. Et ma plus grande crainte c’est de te les transmettre. S’il y a ben quelque chose que je ne veux pas que tu apprennes, c’est l’anxiété. Je ferais un pas à la fois main dans la main avec toi.
Ma fille, je ne suis pas prête à te voir grandir, mais fais-le tout de même.
Amuse-toi et vois la vie comme un beau grand jardin de fleurs. Empêche-toi pas de les cueillir malgré les abeilles. Rêve et rêve grand. Tu as le droit d’espérer le meilleur et je suis certaine, tu y arriveras. Mes incertitudes seront là, mais ne les écoute pas. Malgré ma peur, ma fille, je serais toujours là pour toi.
Karima dit
C’est très beau ce que vous dite , en dirai que vous lisez dans mes pensées en tant que maman d’une fille qui s’appelle Léa , qui a commencé son premier défit de l’ecole Cette année . Vous avez tout dit , la peur , l’effort , le regard plein d’amour et d’incertitude, etc . Merci et bonne continuation
T dit
C’est totalement ce que je ressent.
Ma fille n’a que 2 ans et demi mais c’est passé tellement vite ! J’ai raté un an de sa vie en travaillant trop , je la voyais maximum 1h par jour et mtn je regrette … je sais que j’ai encore du temps pour profiter de ma princesse mais je suis bien trop souvent impatiente ou énervée a cause des écrans , du travail , ou autre …
Ma princesse me manque aors qu’elle est juste en train de dormir 😭