Apprivoiser l’allaitement pour l’amour de son enfant
Enceinte de mon petit loup, je voulais absolument allaiter mon bébé. C’était aussi d’une importance capitale pour son papa. Nous voulions nous assurer de sa santé et de sa sécurité affective. Je dois vous avouer bien franchement que ce fût une expérience plutôt difficile. J’avais un poupon plutôt glouton et j’avais l’impression de passer mes journées à ne faire que ça. Je me sentais comme la maman d’un petit veau affamé. Je n’aimais pas particulièrement la sensation de la tétée sur mon mamelon. Ça tire! Pour moi, ce n’était pas naturel! L’esthétique de mes seins était loin d’être ma priorité, même si je me rendais bien compte qu’ils perdaient du tonus et du volume. J’ai appris à apprivoiser l’allaitement par amour pour mes trois enfants. Un don de soi pour leur offrir le meilleur.
Mes seins après l’allaitement
J’ai toujours eu ma santé à coeur. Je suis une fille qui se tient en forme, et l’alimentation saine fait partie de mon équilibre. Grâce à mon hygiène de vie, je me sentais belle. J’étais satisfaite de l’apparence de mon corps, sauf de mes seins. En maillot ou en sous-vêtements, ça allait, mais toute nue, ouf! Maman de trois amours, j’avais maintenant deux petits seins tombants, loin d’être parfaits comme dans les magazines. J’avais beau m’entraîner, je ne pouvais pas muscler mes seins pour qu’ils reviennent à leur état initial. J’aurais tellement aimé conserver ces beaux seins fermes et volumineux de l’allaitement. Dites-moi pourquoi les calories collent comme des mouches, mais que les seins fondent comme neige au soleil? C’est injuste! Je ne voulais pas une poitrine à la Barbie, mais je voulais retrouver mes seins à moi.
Chirurgie esthétique
J’ai un secret à vous dévoiler… Mis à part mon conjoint, personne n’est au courant : ni ma mère, ni ma soeur, ni ma voisine. Ça me gêne un tantinet, mais je crois que ce sujet tabou mérite d’être exposé. Voilà! J’ai décidé d’avoir recours à la chirurgie esthétique. Je ne voulais pas avoir un corps parfait pour faire le cheval de parade, mais pour me sentir belle et confiante dans ma peau. J’étais incapable de le partager, car j’avais peur de me sentir jugée. Je sais que mes proches m’auraient épaulée, mais peut-être que j’avais du mal à l’accepter moi-même. Hé oui! Les préjugés face à la chirurgie esthétique existent! On pense nécessairement à la danseuse dans les bars. Puis moi, je ne voulais pas avoir l’air de la fille superficielle ou d’un objet sexuel. Je ne voulais pas non plus être la coqueluche d’un spectacle. Je voulais seulement récupérer mes seins et mon estime de soi.
Et si jamais… la rencontre
J’étais décidée à faire le saut, j’étais prête! J’ai entrepris les démarches auprès d’une clinique privée : 12 000 $ d’investissement, c’est beaucoup d’argent, mais je me disais que mon bien-être psychologique en valait la chandelle. Tout cela réparti mensuellement, c’était comme le paiement d’une bébelle matérielle.
Lors de la consultation, la chirurgienne a pris soin de me donner les informations quant aux complications et aux risques possibles de la chirurgie esthétique. Nous avons aussi discuté de la convalescence et des suivis postopératoires : diminution de la sensibilité, risques chirurgicaux, remplacement de l’implant, infections, saignements, hématome, réactions allergiques, dommage aux structures adjacentes, peut entraver la détection du cancer du sein, etc. Je le concède, ça fait peur! En même temps, j’avais beaucoup lu sur le sujet et les statistiques démontrent que la majorité des chirurgies s’avèrent réussies. La chirurgienne m’a mise en confiance tout en m’informant des éventualités. Par la suite, nous avons échangé sur les types d’implants possibles et l’endroit des incisions. Les décisions sont adaptées pour chaque femme selon ses antécédents médicaux, ses goûts personnels, son ossature, le tissu de sa peau et sa masse corporelle.
Pour cela, je devais essayer les différents implants à partir d’échantillons. Je pouvais ainsi visualiser mes nouveaux seins sur ma physionomie. C’était intimidant… mon corps mis à nu. En plus, j’ai eu la chance d’avoir un jeune stagiaire en observation pendant l’essayage : j’étais un sujet d’apprentissage. Allo la dignité! J’étais vraiment mal à l’aise, mais bon, après avoir enfanté trois fois, disons que l’amour-propre prend tout son sens. J’ai choisi alors mon implant et sa taille. Nous avons terminé la rencontre avec les coûts et les dates possibles. J’étais ainsi persuadée que c’était ce que je voulais. J’avais déjà statué sur la date idéale et nous avions choisi notre mode de financement.
J’aime mes seins
Je me suis donnée une semaine pour prendre le temps de faire le tour de la question. J’ai alors pensé à ce que je voulais vraiment. Je me suis mise à avoir peur des complications ou des risques reliés à la chirurgie. Même rarissimes, ils existent! J’ai mijoté sur mes valeurs et je me suis recentrée sur une valeur primordiale pour moi : la santé. Finalement, je préférais avoir de petits seins imparfaits et sains que de risquer ma santé pour avoir une belle poitrine. Et si jamais je n’aimais pas mes nouveaux seins? Dans le fond, je les aime bien mes vieilles chaussures! Je serais assurément inconfortable avec des magnifiques talons hauts parce que ce n’est tout simplement pas moi. Soudainement, comme sur un coup de baguette magique, je me suis mise à aimer mes seins. Je ne pouvais plus m’imaginer avec d’autres seins que les miens. J’appréciais maintenant leurs imperfections. Il aura fallu que j’aille jusqu’au bout de cette démarche pour considérer leur inestimable valeur.
Je ne juge pas les femmes qui ont recours à la chirurgie esthétique. Au contraire, je suis pleine de compréhension pour elles! Au-delà de la maternité, les seins sont synonymes de féminité, de sensualité, de sensibilité et de séduction pour la femme. Cependant, j’ai fait le choix personnel d’investir sur l’intérieur de ma personne pour apprendre à m’aimer sans artifices. Cette option, je l’ai intégrée aussi pour être en accord avec mes valeurs et mes convictions. Une avenue sur mesure pour assouvir la vie qui me convient.
Partir un an en famille, ça fait revenir à l’essentiel. Au bout du compte, j’avais l’impression de consommer une fois de plus du matériel. J’ai décidé d’opter pour l’être au lieu du paraître et je veux être cohérente dans toutes les parcelles de ma vie. Je n’ai pas des seins de mannequin, mais j’ai des seins naturels en santé. Ces seins qui m’ont toujours permis de me sentir femme, ces seins qui ont nourri mes enfants, ces seins qui séduisent mon mari et ces seins qui continuent à exprimer mon unicité, je les aime. À l’avenir, je serai fière de montrer mes seins à mon homme.
Cpasteur dit
Article intéressant, merci
Josée dit
Merci ! Avec plaisir 🙂