Non, mon chum ne m’aide pas. C’est lui qui s’occupe de l’épicerie, de faire TOUTE la bouffe chez nous – et donc presque toute la vaisselle par extension. C’est lui qui pellette, qui tond le gazon, qui entretient la maison et le terrain. C’est lui qui gère TOUTES nos finances, qui paie les factures. Au final, je pense bien qu’il en fait plus que moi à la maison…
J’ai peine à croire qu’en 2018, on me pose encore cette question. Et pas seulement par des femmes plus âgées qui ont connu un moment dans l’histoire où presque toutes les femmes restaient à la maison avec la marmaille pendant que gentil-mari rapportait l’argent pour mettre du pain et du beurre sur la table – non, des femmes de toutes les générations !
C’est encore plus frappant quand c’est une jeune femme, connaissant tous les efforts qui ont été faits par nos aïeules pour l’égalité des sexes. Comment, en 2018, peut-on encore penser qu’un homme aide avec les enfants et la maisonnée ? Encore pire, qu’il garde ses enfants lorsque sa conjointe s’absente ?
Lorsque notre première fille est née, je l’avoue, j’ai eu de la difficulté à le laisser prendre sa place, à faire les choses à sa façon. Tout le monde le sait, la façon de faire d’une maman est TOUJOURS la meilleure… Et puis j’ai compris qu’il était à part égale responsable dans cette aventure de la parentalité. Que même si c’était moi qui avait porté cocotte et que c’est moi qui l’allaitait et avait droit au congé de maternité, il était aussi important que moi.
Avec le 8 mars, journée internationale des femmes, tout juste derrière nous, je pense qu’il est important de se poser plusieurs questions. Si on laissait le père prendre autant la place que la mère dans tout ce qui touche les enfants, se rapprocherait-on encore plus de l’égalité des sexes ? Un congé parental égal, des responsabilités égales, une présence égale ? Et si la moitié des ménages dont un des parents reste à la maison aurait un papa à la maison plutôt qu’une maman ? Tout cela ne permettraient-il pas à ce que chacun ait une avancée de carrière équivalente, un salaire équivalent, des possibilités comparables ?
Et toi, est-ce que ton chum t’aide ?
*Crédit photo: Marie-Jade Côté
Personne n’aide personne ici, on prend simplement notre rôle de parent ben à coeur tous les deux (lol)! Nous travaillons de la maison, moi plus que lui. Alors mon chum aime bien dire qu’il est papa à la maison parce qu’il est avec les enfants du lundi au vendredi de 9 à 4, sauf s’il doit rencontrer des clients. Il cuisine 75% des repas, il fait le lavage et en grande partie le ménage. Nous avions convenu que je m’occuperais seule du volet « apprentissages », mais finalement, comme les enfants apprennent en jouant, nous faisons aussi cette partie à deux, tout naturellement.
C’est exactement comment selon moi ça devrait être. Personne n’aide personne. On sépare les tâches de notre mieux selon notre situation et nos besoins.
Bravo à votre couple et votre famille !
Ne tombons-nous pas tranquillement dans l’autre extrême ici?! Bien sûr, selon moi aussi, on ne devrait pas parler de pères qui « aident la mère » en ce qui concerne la responsabilité face aux tâches ménagères… Toutefois, je suis un peu fatiguée par ce genre de discours discrimant et porteur de jugements envers une proportion malheureusement encore trop grande de femmes qui ont à vivre avec le gentil homme de cro-magnon qui leur sert de conjoint! Blague à part, j’observe autour de moi, qui suit dans le milieu de la périnatalité depuis plusieurs années, et nombreuses sont les femmes qui doivent encore assumer la grande majorité des tâches domestiques dans la maison, l’organisation familiale, les nuits blanches, les rendez-vous, la gestion des garde-robes, la recherche de garderie, d’école et d’activités dans le but de favoriser le plein potentiel de leur petite marmaille adorée… Ceci, nonobstant le fait qu’elles soient à la maison ou qu’elles aient un travail à l’extérieur. Et croyez-moi, ce n’est absolument pas parce qu’elles ont de la « difficulté » à laisser l’homme prendre sa place! Au contraire, elles sont trop nombreuses à avoir subit le choc de la réalité suite à la naissance des enfants, le choc entre le gentil amoureux « moderne » qui prônait le partage des tâches et le « cromagnon » qui, finalement, ne fait pas concorder les gestes avec les belles paroles d’équité… Alors oui, la question se pose encore et toujours en 2017: est-ce que ton conjoint t’aident et te supporte dans vos nouvelles responsabilités familiales!? C’est une question que je pose moi-même régulièrement aux mamans que j’accompagne dans le but de connaître leur potentiel de risque au surmenage et à la dépression. Un potentiel démesurément trop grand dans notre société d’ailleurs… D’autre part, je trouve important de mentionner qu’un « partage équitable » ne signifie pas de jeter le bébé avec l’eau du bain… Équité ne veut pas dire assumer absolument toutes les mêmes tâches à part égale. Cela signifie qu’en bout de ligne, personne n’en fait plus que l’autre, tout simplement. Il est primordial je crois que les hommes s’impliquent davantage dans les soins afin, entre autres, de développer et consolider leur relation avec leurs enfants. Mais ça n’enlève pas le fait que, quoi qu’on en dise, la mère aura toujours une longueur d’avance. La mère est et sera toujours celle qui porte l’enfant, faisant de son propre corps le premier environnement et les premiers points de repères de l’enfant. C’est elle qui le met au monde, l’allaite, constitue le tout premier « objet » d’attachement qui servira de base aux relations futures de cet enfant. Et, oui, elle est de ce fait la principale pourvoyeuse de soins essentiels et relationnels pour l’enfant. Le partage du congé parental serait-il réellement une solution ou ne fait-il que renier notre nature même? Est-ce que l’homme ne pourrait pas prendre davantage SA place à lui et différente de celle de la mère, plutôt que de prôner l’égalité à tout prix en reniant les particularités qui sont propres à notre genre? Effectivement, une responsabilité plus grande de la part de la mère envers l’enfant se traduit beaucoup par une plus grande absence dans le milieu professionnel… nous ne réglerons pas cette question ici, mais plutôt que de vouloir retier à la femme le privilège immense d’être la figure « maternante », privilège qui, selon moi, pourrait être source de beaucoup plus de bonheur qu’il ne l’est aujourd’hui pour de nombreuses femmes, ne pourrions-nous pas plutôt encourager, demander, exiger une meileure reconnaissance de ce que nous faisons et une plus grande flexibilité qui nous permettrait, tout en nous réalisant dans notre rôle de mère, de nous réaliser aussi au sein de la société? L’égalité, ne devrait pas dire pour les femmes de vouloir faire comme les hommes, et vice versa… Nous ne sommes pas « égaux », nous sommes différents et devrions en être fiers. Respectons et supportons nous donc dans nos différences! Mais… avec équité! 😉
Mon texte ne se voulait pas une généralisation de ce qui se passe dans les ménages modernes, mais plutôt une réflexion sur la façon dont on aborde la chose. Je sens énormément de sexisme encore – de là mon malaise avec l’utilisation du mot »aider ». Je pense que ce qui est important pour chaque ménage est de se respecter dans le partage des tâches – et partage ne veut pas toujours dire égalité parfaite ! Je pense que dans une société où une grande majorité des mères travaillent, il n’est plus question de soutien à la femme de la part du conjoint – car dans beaucoup de couples, les 2 parents travaillent autant d’heures. On parlera donc de repartition plutôt. Il faut faire cette repartition selon nos goûts, ce qu’on préfère, ce qui nous tient à coeur. Mon mari aime faire à manger. Il s’en occupe. J’aime m’occuper de la gestion des activités et des garde-robes. Alors je m’en occupe. Ce pourrait très bien être le contraire dans une autre famille ! Je vais aussi parler au nom de mon conjoint : il déteste se sentir la moindre partie des 2 parents. Ce n’est pas parce que j’ai porté, accouché et allaité mes enfants qu’il m’aide. Il est tout aussi impliqué et important. Oui différents. Mais également importants pour tout ce qui touche les enfants et la maisonnée.
Il y a certes des femmes qui laissent trop peu de place à leur conjoint, mais il y a aussi beaucoup d’homme qui ne la prenne pas même si elle leur est grande laissée, pourquoi ne pas aussi en parler? Je me questionne sur cette façon de parler d’égalité des sexes en sublimant complètement la responsabilité de la moitié des personnes concernés, que ce soit les hommes ou les femmes. Dans ce cas ci, ça me donne l’impression que tout le fardeau du partage des tâches revient aux femmes, et le fait que ce soit souvent le cas socialement explique peut-être, en partie, que certaine le prenne automatiquement et instinctivement sur leur seules épaules? Et l’erreur est courante donc c’est pas un reproche, mais le 8 mars, c’est la journée internationale DES DROITS de la femme, c’est important de le souligner je crois, car c’est vrai que partout dans le monde, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes, et c’est un des problème à la base de ces différences entre la perception du rôle de chacun au sein d’un foyer. Quoi qu’il en soit, souligner les inégalités est important, peu importe comment on le fait, et tout ça ce n’est que ma perception et mes questionnements,personnels, mais bravo pour ce texte.
Merci !
Je parlais de mon expérience personnelle. Mais en effet, le but ultime et utopique serait qu’on ne parle même plus de rôles sexistes. Qu’on en arrive à un moment où plus personne ne tient pour acquis que c’est la femme qui s’occupe de cuisiner et faire le lavage. Que de base on voit autant une femme qu’un homme tondre le gazon et magasiner des vêtements pour enfants.
Rêvons et travaillons à ce que ça arrive en cessant de dire »mon chum m’aide ». 🙂
Je ne croit pas que ton texte reflète vraiment la réalité, ta réalites a toi certes et peut être un 1/4 de la population mais il y a encore énormément d’homme qui se croit encore dans l’ancien temps..J’ai 4 enfants et je travail a temps plein et je moccupe des enfants et de tout se qui est a linterieur de la maison ainsi que des factures …papa travail aussi et soccupe du terrain ..et jai beaucoup damies que cest aussi commee ca..Je suis sincèrement contente pour toi mais la realiter est tout autre
Mon texte est le reflet de mon expérience personnelle et non de la réalité de tous les ménages. À chacun dans son couple et sa famille de voir à un équilibre satisfaisant en communiquant à son conjoint ou sa conjointe d’égal à égal.