Inondé de doutes, d’incertitudes, d’angoisses et parfois du désir de partir.
Je vis dans un univers inconnu, incompris par ma famille, énigmatique pour mes collègues, obscur pour mes amies, mes très chères amies, celles que j’ai choisies avec mon cœur, celles qui font partie de ma nouvelle vie, ma vie sans party, sans alcool, sans mensonges.
Ce monde qui est le mien.
Impénétrable pour mon amoureux, cet ange qui m’a sorti de la brume. Celui avec qui je partage ma vie, celui qui est exposé à mes hauts et mes bas au quotidien, celui qui ne sait pas toujours comment m’aborder, celui pour qui mes silences sont interminables, lui qui est patient, qui dissipe mes peurs et calme mes angoisses.
Toutes ces personnes qui me soutiennent, qui sont présentes et qui croient en moi.
Ces âmes qui m’aiment chacune à leur façon, qui ne me jugent pas quand j’ai une crise existentielle et dans mon cas un petit détail, très insignifiant pour certaine personne devient une source de questionnement d’importance capitale pour moi.
Bref, ces humains que j’aime de tout mon cœur ne savent pas, il soupçonne qu’un truc ne tourne pas rond puisque je suis un vrai livre ouvert, mais mon mal de l’âme et ma détresse, je les garde pour moi. Je ne parle pas de ce vide qui se crée parfois à l’intérieur de mon cœur, ou plus rien n’a de sens.
Ou j’ai beau me convaincre que j’ai tout pour être heureuse mais je n’ai qu’une seule envie, pleurer, fuir, disparaitre…
Quand ces moments qui me privent de ma joie de vivre déboulent dans ma vie sans crier gare, je me sens prise à la dérive pendant une tempête au milieu de l’océan, je suis happé par les vagues. Trop de choses se bousculent dans ma tête et dans mon cœur. Je sens que le courant m’emporte mais je m’agrippe pour ne pas que ces pensées si fortes l’emportent sur ma foi et mon courage. Mon corps est fatigué, je suis épuisée mais je ne dois pas renoncer. Mon cœur me répète de rester accrochée.
J’aperçois le rivage, il me semble si loin et si proche à la fois.
Le rivage ce sont mes beaux jours…
Honteuse de ces envies qui se bousculent dans ma tête, je les garde pour moi en espérant que ça passera et que ce n’est qu’une mauvaise journée.
Alors je garde le sourire et je fonce dans la réalité quotidienne de ma vie.
Mais ce silence ne fait que m’ensevelir dans mes idées noires.
N’ayant plus l’alcool pour les assouvir l’espace de quelque heures je suis prise avec elles. Cependant ce poison que j’ingurgitais, celui avec lequel je tentais d’étancher mon mal de vivre, ne faisait qu’amplifier mes émotions négatives et m’amener dans une réalité plus sombre.
Après quelques jours à vivre avec mes démons, une petite voix à l’intérieur de moi me dit : parle ! Mets ton orgueil de côté et confie-toi à ces gens qui t’aiment, qui te croient heureuse, ces gens à qui tu caches le mal de vivre qui t’habite et qui te fait souffrir.
Alors j’ose, l’espoir qui m’habite, cette conviction que j’aime les plaisirs de la vie, m’amène à me confier.
Et c’est à ce moment que j’explose comme un volcan, mes larmes sont incontrôlables et je soulage ma douleur, ma peine en extériorisant cette souffrance qui m’habite.
Bien souvent je n’ai pas de mots, car je ne connais pas la cause de cet ouragan qui déferle sur moi laissant ce vide immense. Alors, je ne fais que pleurer.
Et puis lentement les mots montent à la surface.
En parlant, je me délivre, je comprends, je dédramatise, je ris même parfois et je me sens mieux. Je retrouve mon énergie.
Les jours passent, dans l’océan de ma vie, c’est à nouveau l’accalmie…jusqu’au prochain déferlement. Mon univers à moi il est intense…
Ces épisodes sont de moins en moins fréquents dans mon quotidien, cependant je souhaitais mettre des mots sur ce mal qui habite probablement d’autres personnes.
Osez parler, ça libère, ça soulage.
Comme mon amoureux me dit souvent, vous n’êtes pas seuls 😉
Vous trouverez ci-dessous, des liens utiles.
http://www.douglas.qc.ca/info/trouble-personnalite-limite
http://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/prevenir-le-suicide/
https://www.aide.ulaval.ca/psychologie/prevention-du-suicide/comprendre-le-suicide/
https://www.centredecoute.com/
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