Covid-19: Pandémie d’anxiété familiale

Au moment d’écrire ces lignes, nous vivons actuellement une crise importante, soit celle de la pandémie de la Covid-19.

Ce virus qui touche à l’heure actuelle le monde entier et qui nous oblige à changer drastiquement nos habitudes.

Qu’en est-il lorsque l’on souffre d’anxiété généralisée?

Étant une personne très anxieuse, qui fait des crises d’angoisse par moment, je dois admettre que je me surprends beaucoup dans les épreuves que nous vivons présentement.

Être confinée à la maison en quarantaine, poursuivre le travail à la maison et les cours à distance. Tout cela pendant que mon conjoint travaille au téléphone à 2 mètres de moi et que les trois enfants circulent ou se plaignent qu’ils ne savent pas quoi faire.
Heureusement, pour limiter un peu l’anxiété général au sein de la famille, j’ai conçu un horaire.
Ils doivent se divertir, faire des activités éducatives, jouer à l’extérieur, limiter leur temps devant les écrans… Ouch! J’ai mal à la tête juste à écrire cet article.
Un beau tableau dans un document Word, qui m’a pris environ 15 minutes à produire et qui permet aux enfants d’avoir un certain cadre de référence et un semblant de routine. L’horaire est quand même flexible et laisse place à la liberté de choix des activités pour chaque enfant. Cependant, il y a des périodes définies qui sont destinés aux écrans (ordinateur, télévision et téléphone). Nous les obligeons à jouer dehors au moins 30 minutes par jour et le dîner est toujours à la même heure. Nous avons aussi accordé du temps à la lecture et à une activité éducative par jour (faire une recette, des dictées, des chrono-maths, etc).

 

Le lâcher-prise : l’ingrédient secret

Ce qui nous aide grandement à tenir le coup, c’est aussi le lâcher-prise. Ha que je l’aime, celui-là! Sans doute la meilleure recommandation pour les gens anxieux comme moi. Ce n’est pas grave si le comptoir est rempli de vaisselle. On pourra ramasser plus tard. Il faut lâcher-prise si on veut pouvoir passer au travers. Je dirais même que c’est une technique de survie.
Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout si on est habitué à vouloir tout contrôler, à vouloir que tout soit parfait. Il va falloir travailler fort pour ne pas se laisser envahir par ce puissant sentiment de culpabilité. Mais C’EST CORRECT que tout soit imparfait. C’est correct que les enfants passent 4h devant la télévision parce que vous devez travailler sur un projet ou un travail d’école. Personne ne vous en voudra.

Toutefois, je vous suggère grandement d’établir un cadre de base, un horaire.

Celui-ci peut être fait suite à des discussions familiales, autour d’un bon repas ou par vous, l’anxieuse de la famille! L’important, c’est de garder loin l’idée de rigidité et de permettre aux enfants de déroger de l’horaire mise en place.
Finalement, même si cette crise représente un gros défi pour vous, dîtes-vous que ça en est tout un pour vos enfants. Selon leur âge, il est possible qu’ils ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe. Qu’ils aient peur. Qu’ils soient anxieux eux-mêmes. Rassurez-les. Faîtes leur plaisir. Prenez du temps avec eux. Profitez de cette pause pour les regarder grandir. Si vous êtes en garde partagés, conservez votre garde telle qu’elle était avant la crise. Non seulement votre enfant a besoin de ses deux parents, mais ça vous donnera aussi un temps de pause pour vous ressourcer et recharger vos batteries pour leur prochaine visite. Et surtout, chassez cette culpabilité!