Voici Julie Cadorette de Ômyoga, Fervente de sport et de plein air depuis son tout jeune âge, cette ancienne gymnaste a découvert le yoga il y a près de quinze ans, et cultive depuis sa passion pour cette pratique. Son enseignement, qui se base sur la conscience anatomique, favorise la découverte de soi et l’utilisation du corps à son plein potentiel. D’ailleurs, Julie ne cesse de parfaire ses connaissances sur le mouvement et la biomécanique. Elle a récemment cofondé yogami, qui a pour objectif d’inspirer les gens à amorcer des changements vers un mode de vie meilleur et sans douleur.
Il y a de ces choses qu’on apprend quand on est enceinte pour la première fois!
Outre tous les faits liés à la grossesse et à l’accouchement, on réalise soudainement qu’il faut s’occuper de notre plancher pelvien. Notre quoi? Mis à part celles parmi vous qui pratiquent la méthode Pilates, vous ne vous êtes probablement jamais préoccupées de la santé de ce groupe de muscles en forme de bol qui s’étend du pubis au coccyx. Puis, du jour au lendemain, il retient votre attention. Selon ce que vous lisez, il faudrait à la fois le renforcer et l’assouplir pour le préparer à l’accouchement, puis le rééduquer pour éviter l’incontinence urinaire ou même la descente des organes qu’il supporte (l’utérus, la vessie et l’intestin chez les femmes).
Or, qu’en est-il vraiment?
Il importe d’abord de savoir que nous devons tous, hommes et femmes, prendre soin de notre plancher pelvien pour qu’il soit à la fois souple, mobile et bien aligné. Il est donc conseillé de faire des exercices spécifiques avant, pendant et après la grossesse, bref, tout le temps! Selon de récentes études , cette région est généralement tendue, ce qui nuit au bon fonctionnement des muscles, au même titre qu’un manque de force. Il faut donc éviter les contractions qui tirent le sacrum vers l’intérieur et augmentent la faiblesse du plancher pelvien, et privilégier les mouvements qui le mobilisent et renforcissent les fessiers. La solution? « Squattez »! Pas dans le sens de vous établir illégalement dans un édifice, mais dans le sens de faire des squats, ou « accroupissements » en bon français.
La technique est simple :
Placez vos pieds parallèles ou légèrement tournés vers l’extérieur, un peu plus larges que vos hanches. Fléchissez vos hanches, puis vos genoux en les gardant le plus possible au-dessus de vos talons. Ancrez les talons au sol et descendez aussi bas que vous le pouvez (imaginez-vous en train de faire vos besoins dans le bois). Au besoin, placez une serviette roulée sous vos talons ou tenez-vous à un objet solide pour vous permettre de bien reculer le bassin. Contractez vos fesses et alignez vos genoux vers votre deuxième orteil (pas le gros; celui d’à côté). Pour y arriver, vous pouvez joindre les mains en prière devant votre cœur et appuyer vos coudes à l’intérieur de vos genoux pour pousser ces derniers vers l’extérieur – en yoga, cette posture s’appelle malasana. Exercez-vous à garder la position ou à monter et à descendre pour renforcer davantage vos muscles fessiers. Répétez aussi souvent que vous le pouvez! Vous améliorerez non seulement la santé de votre plancher pelvien, mais rendrez un grand service à votre dos et à vos systèmes respiratoires et digestifs! Et n’oubliez pas que bouger, c’est bon pour la santé!
[1] BOWMAN, Katy, The Restorative Exercise™ Institute. McLAUGHLIN, Susan, American Physical Therapy Association et International Pelvic Pain Society.
Laisser un commentaire