Je sais, ta souffrance était telle que tu étais persuadé d’être un fardeau pour nous tous. Avec le temps, j’ai appris à l’accepter et à te pardonner. La vraie vérité c’est que ces temps-ci, alors que ma vie est en grand changement, il m’arrive de t’en vouloir encore.
Je t’en veux, car la seule petite part d’ombre que j’ai dans cette vie épanouie est ton absence. Oh combien j’avais encore besoins de toi ! Est-ce que tu t’en souviens toi à quel point notre relation était parfaite ? À quel point grâce à toi, j’ai été capable de passer à travers cette obscurité ?
Papa, je suis désolée pour toutes ces larmes de frustration que je verse encore pour toi. Je m’en veux, car tu as sincèrement été le meilleur petit papounet chéri au monde lors de ton trop court passage sur cette terre. L’affaire, c’est que le grand jour approche à grand pas. Tu sais, celui que je redoute depuis ton départ. Je sais que tu ne seras pas bien loin quand même. Tu seras là à ta façon. N’empêche, que la petite fille en moi aurait tant aimé traverser cette allée avec toi.
Il est très difficile de perdre un être cher par suicide. On lui en veut pour son choix, celui de nous avoir en quelque sorte abandonné… Toutefois, après bien du déni, j’avais choisi de lui pardonner. Il était malade et, malheureusement, le tabou qu’est le suicide ne l’a pas encouragé à demander de l’aide. N’empêche, que même si je l’aime encore de tout mon cœur, il m’arrive de lui en vouloir encore parfois. Le plus important à retenir là-dedans, c’est que c’est normal de leur en vouloir encore à certains moments. Bref, osons en parler.
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