Avant que la pandémie éclate, je parlais à une patiente qui disait vouloir me présenter à l’ami de son chum.
Elle disait qu’elle pensait qu’on serait un bon match. Son prochain rendez-vous était dans 5 semaines; elle allait lui en parler et me revenir avec ça. Je texte une amie en panique et elle me demande; ça te fait sentir comment? Et je réponds; Ben! Paniquée! Je suis grosse et j’ai les cheveux blancs et j’ai rien à offrir à un homme! Je ne me souviens pas de la réponse de mon amie, seulement de la peine que j’ai eu de me voir encore et toujours de cette façon.
Je me rappelle d’avoir été émue que ma patiente m’estime assez pour me présenter son ami…
Mais je m’étais aussi dit; tu ne me connais qu’en surface. Tu me vois en amie, pas en amoureuse potentielle, donc tu ne sais pas si je serais bonne pour ton ami.
Puis, récemment, je parlais à un ami qui me demandait côté amour comment ça allait. Je lui ai dit avoir fait la paix avec qui je suis. Que j’avais l’impression d’avoir beaucoup évoluée, beaucoup changé mais qu’au final, tant que je ne serais pas « confrontée » par un homme, une relation, je ne saurai pas vraiment si au final, j’avais réellement changé. Il m’a répondu tout doucement qu’il me connaissait depuis longtemps et qu’il pouvait confirmer que je n’étais pas du tout la même femme que v’là 5 ans.
Il y a quelques semaines, je reçois une invitation pour un barbecue chez un couple d’amis. Il allait avoir un autre couple d’amis… et un homme célibataire. Et…. J’ai paniquée. Dis à mon amie – vous allez bien deviner – que j’étais grosse et j’avais les cheveux blancs. Et ma peine est revenue de façon centuple. Je suis encore au même point. J’ai quand même réalisé que cette fois-ci, je n’ai pas dit « je n’ai rien à offrir à un homme! » donc, clairement, il en a du progrès.
Mais j’ai encore beaucoup de chemin à faire envers moi-même.
À chaque fois que je vous partage mes vulnérabilités, j’hésite à réellement l’envoyer. La publication en tant que tel est hors de mes mains. Mais le contenu m’appartient. Et le contenu…. C’est moi. C’est à chaque publication que j’en apprends plus sur moi-même, que je connecte avec les gens qui se reconnaissent dans mes paroles, mes mots, mes peurs, mes défis. Et c’est ce que je recherche, finalement : connecter, comprendre, aimer, et guérir.
Alors, j’enverrai cet article, comme tous ceux que j’ai écrit précédemment . . . et je guéris.
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