La douleur psychologique est aussi importante que la douleur physique, elle s’exprime cependant très différemment. Fut une époque où le monde médical ne prenait même pas en compte cet aspect si important dans la santé globale, le modèle était biomédical. En 1946, l’organisation Mondiale de la Santé a changé d’optique en définissant la santé de la manière suivante ; “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”(Actes officiels de l’Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100), donc tout l’ouverture sur la santé mentale viens de ce changement de perspective.
De plus, il a été démontré assez clairement que les différentes sphères sont inter-reliées. Par exemple si nous avons un virus exemple un rhume, il est plus dure de guérir lorsque nous sommes stressés. Il est donc plus qu’important de prendre soin de notre état émotif pour prendre soin de son corps.
Si nous allons voir notre médecin pour faire un bilan médical ponctuellement pourquoi ne faisons nous pas la même chose pour notre tête. Je ne veux pas dire d’aller voir toutes sortes de thérapeutes et de s’éparpiller mais plutôt d’être sensible et accueillant envers cette partie de nous et surtout connaitre au moins quelqu’un qui peut nous aider et en qui nous avons confiance.
Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent toucher à notre santé mentale; que ce soit les hormones, le phénomène du solstice hivernal, le changement de température, un deuil, une douleur envahissante, c’est très rarement pour le plaisir que quelqu’un ne “feel” pas bien.
Parler du fait que ça ne va pas, ça soulage, ça enlève un poids de sur nos épaules et surtout ça normalise. Le fait est que lorsqu’on se sent déstabilisé souvent on s’isole en pensant déranger les autres mais c’est une perception faussée, une fausse croyance.
Dépendent de ce qui se passe il y a plusieurs types de thérapies qui peuvent aider différentes problématiques. Par exemple si on a un problème plus comportemental il y a l’approche cognitivo-comportementale, qui regarde plus notre processus de fonctionnement. Si nous avons besoin de comprendre, la psychodynamique nous emmènera dans notre passé, si nous avons besoin de ventiler, nous aimerons mieux l’humanisme. Lorsqu’il est question de trouver un thérapeute qui nous conviens il y a aussi l’aspect compatibilité. Il se peut que l’approche soit la bonne mais pas la personne, et il est plus qu’important de se sentir à l’aise avec la personne puisque nous serons nus. Nous aurons à exposer ouvertement toutes nos vulnérabilités et nos plaies.
Malgré la douleur qu’une telle démarche peut engendrer, ce n’est rien à coté d’une explosion ou d’une implosion. Parfois le fait de parler avec quelqu’un de confiance dans l’entourage peut répondre adéquatement à ce besoin, il s’agit de se regarder un peu et porter une attention à ce qui se passe, et essayons de ne pas nous juger.
Avoir une bonne santé mentale ne veut pas dire que tout va bien, ça veut dire qu’une attention particulière est portée sur soi ce qui entraine le maintien d’un équilibre.
Source : Notes de cours Psychologie de la santé avec Jessica Ménard
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