6 avril 2017 – ÉNERGIE le Matin. Intervention de Maxim Martin qui raconte avoir vu un père répondre aux moindres demandes de son fils sans dire un seul mot. Et s’indigne du comportement du père. Les autres animateurs commentent en disant que cet enfant deviendra certainement un adulte qui ne s’est jamais fait dire non, donc qui deviendra certainement un mauvais citoyen. Que ça prend un village pour élever un enfant…
Minute, papillon. Ce père, tu le connais ? Cet enfant, tu le connais ? Leur quotidien, leurs défis, leur relation, leurs personnalités, leur histoire, comment s’est passée leur journée ?
C’est ce que je pensais. On ne juge pas quand on ne sait pas. Tout bon citoyen et adulte sait ça, non ? Se mêler de ses affaires aussi, tant qu’à y être ? L’enfant n’est pas battu ou malmené. Donc ça ne vous regarde pas. Et même si c’était le cas, la seule chose qui devrait être faite est une dénonciation à la DPJ ou la police, selon les circonstances.
Un village n’est pas constitué de quelques inconnus rencontrés au magasin, à l’épicerie ou au parc. Un village devrait être voulu et construit. La famille, les amis proches, des parents de l’école ou de la garderie que fréquentent nos enfants, les voisins à qui nous faisons confiance, la gardienne.
Qui plus est, le village ne se mêle pas de l’éducation de l’enfant. Il intervient au besoin, quand il considère que c’est nécessaire, le plus souvent quand le parent est absent ou n’a pas été témoin d’une scène quelconque. Il participe à ses apprentissages, partage ses expériences et ses passions, travaille sa confiance en lui et son estime, lui démontre amour et affection.
Mais en aucun cas il ne devrait dicter au parent quoi faire (sauf si par exemple le parent demande conseil), intervenir par-dessus une intervention du parent ou encore intervenir lorsque le parent est déjà en position d’autorité.
Il est merveilleux, le Village. Mais pas quand on te l’enfonce dans la gorge à grands coups de jugement.
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