Quand mes amies ont tous eu leurs bébés, je courais chez elles avec un gros sac de vêtements, de jouets et de la nourriture. Personne ne m’a demandé de faire ça, ça me venait tout naturellement. Alors, quand c’était à mon tour, j’attendais à la porte, mais personne n’est venu me visiter durant plusieurs mois.
Neuf mois plus tard, j’ai eu quelques visites seulement. Pas de nourriture, pas de téléphone, peu de messages Facebook, sauf de ma soeur, de mon mari et de mes beaux-parents. Ce n’est pas pour me prendre en pitié, mais je questionne la nature de mes relations.
Sommes-nous dans un monde tellement individualiste que l’on ne réalise même pas quand quelqu’un a besoin d’aide et de support? Sommes-nous tellement dans « notre bulle » qu’on oublie d’accueillir un nouveau-né dans le monde?
Moi et mon mari on a décidé de ne pas mettre de photos de notre bébé sur les médias sociaux. Je ne regrette absolument pas cette décision. Par contre, quand mes amies affichent des photos de leurs bébés, ils ont tous des beaux messages d’encouragement et d’amitié. Ces contacts et ces messages me manquent aussi. Donc, que faire? En tant que maman, toutes mes décisions sont prises en fonction de mon bébé et non pour moi.
Changer mes habitudes
Je ne me vois pas comme maman uniquement en lâchant mes autres responsabilités et je ne voulais pas perdre de vue qui je suis. Devenir maman est un énorme changement et je comprends que mes amies sont peut-être dans un autre mode de vie.
Je suis toujours en train de chercher des moyens pour améliorer mes habitudes, et ce, afin de faire ce qui est le mieux pour ma famille. C’est tout nouveau et ça change constamment. Mais bon, je suis maman et entrepreneure et ça ne laisse pas beaucoup de temps pour autre chose. Je ne peux plus avoir de longues conversations en buvant du thé chaud. Je ne sors plus pour visiter mes amies, pour magasiner, ou pour voir des spectacles. Je travaille de chez moi quand bébé fait dodo. La vie sociale me manque, c’est sûr.
La vie de maman est dure, mais elle est également remplie de joie. Je joue avec mon bébé, je chante avec elle et on rigole chaque jour. Je ne choisirais jamais autre chose.
Partager la vie
La vie sociale est très importante, mais elle change de forme. Maintenant, je socialise en organisant des rendez-vous de jeux avec d’autres parents. C’est très simple de lancer l’idée sur les pages Facebook des mamans du quartier ou d’inviter des amies qui ont aussi des bébés. C’est gratuit et ça fait tout une différence. Et oui, on parle de nos vies de maman et de nos petits tout le long… Mais c’est ça notre réalité.
Je visite une halte allaitement. Même si l’allaitement va bien, je veux rencontrer d’autres mamans. Ça aide à normaliser les difficultés et à partager la joie. Et si on a un problème, on peut aussi y trouver de l’aide. Moi, je visite Nourri Source.
Aussi, j’adore le yoga pour maman et bébé. Ça me donne l’occasion de rencontrer d’autres mères et de prendre soin de moi tout en stimulant mon bébé.
Changer ma perception
Étant donné que c’est mon premier enfant, tout est nouveau. Je ne m’attendais pas à avoir si peu d’opportunités pour socialiser et je ne pensais pas ne plus voir mes amies. Comment changer ma perception pour ne pas vivre de ressentiment? J’ai pris la décision d’utiliser mon expérience pour aider d’autres nouvelles mamans. À travers toutes les opportunités, je fais l’effort de rester en contact et de normaliser l’expérience, les peurs, le manque de sommeil, l’isolement et la joie. C’est rare que je téléphone à mes amies car c’est difficile de synchroniser nos temps libres, mais j’envoie des textos ou des courriels à celles qui ont des bébés. Je suis aussi active sur des pages Facebook ou les mamans partagent leur vécu.
J’écris ce blogue et un autre en anglais : www.anjalimudrayoga.com. Là, je partage des techniques pour prendre soin de soi, le yoga et la méditation, et je partage ma vie de maman.
Surtout, quand je partage avec des nouvelles mamans, j’offre mes expériences et non mes opinions. J’essaye de rester neutre et de ne pas juger leurs décisions, car c’est très personnel.
Je me soigne
C’est peut-être drôle, mais je finis toutes mes journées avec une prière et une liste de choses pour lesquelles j’éprouve de la gratitude. Ça fait énormément de bien et ça aide à avoir du recul sur la vie.
Ma vie a changé, mais je suis toujours une personne qui a besoin d’une vie sociale et qui se nourrit par le communautaire. Alors, au lieu de penser à ce qui me manque, je décide de créer une nouvelle vie sociale.
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