Mon ordinateur est ouvert depuis un bon moment et rien. Aucun mot ne vient, aucune phrase pour le moins structurée défile sur mon écran. Je me mets donc à faire une introspection des deniers mois. Jamais facile de prendre du recul sur sa vie, autant professionnelle que personnelle. Mais lorsque l’on commence cet exercice, on se rend compte qu’il est très efficace et somme toute agréable.
En début d’année, j’avais comme mot fort « Liberté ».
Je commençais de nouveaux projets professionnels et j’étais bien heureuse de découvrir une certaine liberté. Je me plaisais dans ma nouvelle vie et j’apprivoisais les horaires atypiques. Pour une salariée qui était super routinière comme moi, ce fut une adaptation. Je passais beaucoup de temps avec mon employée, c’est-à-dire, moi-même. Mais j’étais libre.
Et, je ne vous annonce rien en vous disant que cette liberté fut de courte durée…mars 2020, on se souviendra toujours.
Non seulement les projets tombaient à l’eau, mais la liberté de faire ce que je veux quand je veux et bien, elle était complètement disparue. Je me suis arrêtée à cette définition de liberté externe. Celle qui nous permet de vaquer à nos occupations d’humain. Comme tout le monde, j’ai vécu mes moments de grandes frustrations. Débuter une entreprise en plein confinement, c’était pas le meilleur temps, disons. Plusieurs jours sans travail à dépendre du gouvernement ( et de mon chum ) m’a permis de me sentir vulnérable et sensible. Je découvrais que cette carapace était entrain de fondre. Que je devais faire les choses pour moi. Pas facile ça non plus…
Ce temps d’arrêt obligatoire m’a grandement ouvert les yeux sur la liberté.
La liberté interne. Celle qui nous permet d’être nous-même, qui nous ouvre les yeux sur le beau, le bon et le vrai. Passer du temps, beaucoup de temps avec moi-même m’a parfois agacé, mais rapidement, je me suis rendue compte que les journées étaient belles. Malgré ce que l’on vivait, je découvrais de petites beautés. J’étais déjà contemplative, pas une grande consommatrice de biens et une adepte du « slow », mais tout ça s’est multiplié par mille et m’a apporté un bien immense. J’ai même pu diminuer mon sentiment de culpabilité, surtout la culpabilité maternelle. La liberté de m’accepter telle que je suis m’a permis de lâcher-prise sur biens des choses et fiston de se sentir libre lui aussi. C’est lourd pour un enfant de voir la culpabilité de ses parents. Parents heureux=enfants heureux et vice-versa…
On s’est tous fait couper notre liberté externe pour un moment et avec raison.
Mais nous avions tous le contrôle sur notre liberté intérieure. Celle, qui selon moi, est à mettre en priorité. Comment y arriver…il n’y a pas de façon unique. Pour ma part, une amie m’a fait découvrir l’écriture automatique. Écrire sans tabous, tout ce qui se passe dans notre tête. C’est aussi simple…Pour l’instant, cette pratique m’accompagne tous les matins et me fait découvrir des facettes de moi-même que je ne connaissais pas.
Je vous souhaite vraiment de découvrir votre liberté intérieure. Celle qui permet de voir le beau, le vrai et le bon.
Laisser un commentaire