Je suis une femme
Nous sommes en constante évaluation : qui sommes-nous? Qui suis-je aux yeux des autres? Comment est-ce que JE me perçois? Je fais partie de quoi? Ai-je une communauté, un groupe dont je fais réellement partie? Est-ce que ce groupe me définit?
L’identité est un sujet large, un amalgame de perceptions et de valeurs, un tout qui se forme à partir du moment où l’on naît, ou peut-être pas… Est-ce que je viens au monde avec une identité innée? Certains diront que oui.
Hier soir je me suis surprise à contempler l’identité féminine… À voir à quel point ce sens de l’identification aux femmes proches de moi est fort. À quel point un sentiment de solidarité y est rattaché.
J’étais assise, lors d’un souper avec des collègues,et nous parlions d’accouchement, de souffrance, comment cette souffrance est belle puisque c’est directement reliée avec la VIE, le souffle, le début. Il a été question de la présence des hommes lors de ce moment, à quel point c’est nouveau dans l’histoire de la naissance.
En écoutant les commentaires des femmes assises autour de la table, j’ai noté chez quelques unes une pointe d’amertume en lien avec la présence des hommes.
Personnellement, je veux que l’homme avec lequel je partage ma vie soit avec moi dans ce beau défi, mais je veux aussi être entourée de femmes, des femmes de ma communauté, de mon clan, qui sauront être de leur présence tout simplement un pilier rassurant.
Je comprend toutefois cette résistance. Ce que j’observe aussi, c’est tout le contexte dans lequel les femmes accouchent qui, pour moi, est problématique. L’hôpital, la médecine, l’approche froide, stérile, dans le contrôle. Tellement loin de l’époque à laquelle, dans nos traditions, les naissances étaient un événement positif qui était encadré et géré par des femmes pour des femmes.
Nous vivons à une époque qui prône l’égalité, qui cherche à briser les traditions… À briser le plus possible les associations liées aux sexes, mais parfois, selon moi, il est important de respecter et de célébrer les différences attribuables à notre sexe. Nous sommes construits de nos expériences, et certainement que les hommes et les femmes ne vivent pas les mêmes expériences, du moins sur le plan biologique, Il faut se compléter et non se dominer.
Je crois qu’entre les femmes, il y a toujours une capacité de développer un lien solidaire et puissant, caché derrière les voiles de la compétitivité. Baissons nos armes et parlons-nous de fille à femme, de femme à femme, d’humain à humain. Servons-nous de nos similarités pour devenir plus grandes, plus fortes. N’ayons pas peur de demander, de partager, plutôt que de comparer.
Le mot fraternité n’est pas un mot seulement masculin, la définition est la suivante : « lien de solidarité qui devrait unir tous les membres de la famille humaine; sentiment de ce lien » (Larousse)
Soyons fières de dire :
Je suis une femme.
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