Enfin! Vous êtes enceinte et le premier trimestre de votre grossesse est déjà terminé! Les pires symptômes sont choses du passé, du moins, c’est ce qu’on dit. Vous en arrivez ensuite à la moitié du chemin, les nausées et maux de cœur sont disparus, et vous savez maintenant le sexe du petit bébé!! Quel bonheur! Vous commencez vraiment à apprécier les joies de la grossesse; votre ventre est maintenant bien arrondi, vous sentez le bébé bouger, vous débordez d’énergie, vous ne pouvez pas être plus épanouie!
À la fin du deuxième trimestre, votre médecin vous prescrit le fameux test de dépistage du diabète de grossesse, que l’on appelle aussi diabète gestationnel. Ce liquide semblable à une orangeade hyper sucrée que l’on vous fait boire n’est pas aussi mauvais que certaines personnes vous le laissaient croire! Mais voilà que le diagnostique arrive : vous avez un diabète gestationnel! Et il est tellement important que votre médecin ne voit même pas le besoin de faire une reprise du dépistage pour s’assurer d’un bon résultat. Soudainement, votre épanouissement diminue. Oui, la maman et le bébé vont bien, et il est possible de bien vivre avec ce type de diabète, mais sur le coup, vous voyez cet obstacle comme une montagne à surmonter. Le régime, les injections, les risques, etc. Mais quel casse-tête!
Tranche de vie !
Voilà ce qui m’est arrivé lors de ma première grossesse. Dès l’annonce du diagnostique, on m’a bouclé des rencontres avec une nutritionniste, une infirmière et un gynécologue, en plus de celles déjà prévues avec mon obstétricienne. Difficile de concilier tous ces rendez-vous avec le travail! Heureusement, j’ai un patron compréhensif!
Le premier rendez-vous avec la nutritionniste à été dans mon cas une rencontre de groupe. On nous a expliqué en détails en quoi consistait la diète d’un diabète gestationnel et … ouf! J’ai beau avoir étudié le sujet à l’école, le vivre est tout une autre chose!
Tout d’abord, il faut comprendre que le diabète gestationnel est dû à un surplus d’hormones produites par le placenta qui nuisent à l’action de l’insuline qui elle contrôle le taux de sucre dans le sang. Il est donc impossible de le prévenir même si vous avez une très bonne alimentation. Il se manifeste par un taux anormalement élevé de la glycémie, c’est-à-dire une hyperglycémie et survient dans 2 à 4% des grossesses. Alors vous vous dites : pourquoi moi? Sachez que si vous êtes âgée de 35 ans et plus, avez un surplus de poids ou qu’il y a des cas de diabète dans votre famille, vous êtes plus à risque. Par contre, il arrive, comme dans mon cas, que vous n’ayez aucune raison de le développer…malheureusement, il faut encore mettre la faute sur les hormones, elles ont le dos large! Sachez également que si vous avez eu un diabète gestationnel pour une première grossesse, vous êtes à risque de le développer lors des grossesses suivantes.
Les symptômes pour la maman sont les suivants :
-Grande fatigue
-Soif inhabituelle et bouche sèche
-Augmentation du volume des urines
Les risques pour le bébé à la naissance:
-Poids plus élevé que la normale
-Hypoglycémie, c’est-à-dire faible taux de sucre dans le sang
-Jaunisse
-Manque de calcium dans le sang
-Difficulté respiratoire
Les risques lors de l’accouchement :
-Césarienne ou accouchement difficile dû au poids élevé du bébé
-Hypertension et prééclampsie
-Production d’un surplus de liquide amniotique
-Augmentation du risque d’infection
En effet, ces risques font peur. Mais, généralement, le diabète gestationnel se contrôle très bien par une bonne alimentation et de saines habitudes de vie, soit l’exercice, le repos et le sommeil. La diète en tant que telle est très sévère. Vous apprendrez à calculer les grammes de glucides qui composent vos repas et vous devrez modifier vos habitudes alimentaires, en s’adaptant à un horaire très routinier, soit 3 repas par jour à des heures très régulières et collation entre chaque repas ainsi que le soir afin de régulariser votre glycémie. Tricher vous vient à l’esprit? Si l’exception ne devient pas routine, c’est tolérable, mais pensez-y, c’est aussi la santé de vote bébé qui en dépend.
Lors de la rencontre avec l’infirmière, vous apprendrez comment utiliser un glycomètre et les limites permises à jeun, avant et après un repas. Il faut faire le test plusieurs fois par jour et noter les résultats dans un carnet. Tout ça semble complexe mais le plus dure, croyez-moi, est de penser à faire le test au moment où il se doit!
Les rencontres avec le gynécologue serviront à faire un suivi et il s’assurera que votre diabète est bien contrôlé. Dans certain cas, l’alimentation ne suffit pas à maintenir la glycémie à un taux acceptable dans le sang. Des injections d’insuline sont alors nécessaires. Lors de l’accouchement, ne vous surprenez pas, on prendra régulièrement votre glycémie. De plus, on surveillera également celle du bébé dans les heures qui suivront sa naissance.
Mais, il faut s’encourager, dans 90% des cas, le diabète disparaît après l’accouchement. Oui, sur le coup, le diabète gestationnel semble un vrai casse-tête, mais essayez plutôt de voir les côtés positifs : la diète et le rythme de vie imposé, soit l’activité physique, (minimum 30 minutes par jour), le repos, le sommeil, la diminution de la consommation de glucides en compensant par des légumes et protéines, sont, à mon avis, la base et le début de saines habitudes que vous avez grandement avantage à conserver après votre grossesse.
Karine
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