Le jour où je me suis retrouvé…

N’avez-vous jamais eu peur de décevoir une personne, peur d’être jugée, peur de ne jamais en faire assez, peur du temps? Ce temps qui passe terriblement vite,  sans qu’on ait mené à bien tout ce que l’on rêvait d’accomplir? Ces craintes constamment présentes qui finissent par nous empêcher de respirer. Cet instant où l’on se sent complètement désemparé et prise de court par la vie. Ce moment où l’on réalise qu’on a oublié de prendre le temps de vivre… L’angoisse s’empare de nous comme si l’on était en train de se noyer tranquillement.

Et bien moi ça m’est arrivé…

Il y a quelque mois, j’étais là, à la recherche du bonheur, mais tellement triste dans mon cœur et dans mon âme.

Fréquentant les mêmes bars, discutant toujours des mêmes événements blessants de notre passé,  de ceux que l’on accusait d’avoir créé ce mal intérieur qui nous démangeait, critiquant tous ces ex-copains qui nous avait trahi, menti, allant constamment vers le même type d’homme, ceux qui nous « vendent du rêve »… Et bien sûr, les princesses que nous étions croyaient au prince charmant. Nous croyions leurs belles promesses jusqu’à ce qu’ils aient disparu le lendemain matin, nous laissant avec ce même vide intérieur qui nous habitait la veille. Pauvres jeunes femmes que nous étions à nous apitoyer sur notre sort, verre de vin à la main soir après soir! Se racontant des histoires en attendant que notre vie change comme par magie!

Malheureusement, ces soirées à me plaindre, à pleurer, à nourrir ce loup noir à l’intérieur de moi (sans parler des lendemains de vieille), devenaient de plus en plus répétitives. Cette routine n’allait jamais faire en sorte que ma vie devienne meilleure. Au contraire, mes pieds étaient encrés au sol, j’étais prisonnière de ma déchéance.

Un jour j’en ai eu assez

J’ai compris que ma vie n’évoluerait pas tant et aussi longtemps que je ne ferais pas l’effort de changer ces habitudes néfastes, ce cercle vicieux si confortable, mais si nocif, qui éteignait ma joie de vivre, qui me tuait à petit feu… Qui m’éloignait de la femme que je rêvais de devenir. C’est à cet instant précis que j’ai pris LA décision qui changera ma vie : j’ai décidé d’arrêter de consommer de l’alcool, ce liquide qui avait pris le contrôle de mon existence.

J’étais morte de peur; cette boisson qui me permettais d’affronter mes démons, me rendait si forte – enfin, c’est ce que je croyais à cette époque -, ne ferais plus partie de ma vie… Adieu 5 à 7!  Adieu soirées de filles à la maison accompagnées de nos bouteilles de vin préférés! Et que dire des apéros estivaux!

Cependant je savais que c’était la bonne décision à prendre, celle qui me délivrerait de mon mal de vivre. Chaque journée sans avoir consommé me rapprochait de moi-même, cette femme que j’avais perdu de vue depuis des années. Je suis allé chercher les outils nécessaires, travaillant ainsi sur ma personne, petit à petit, parfois à pas de bébé…

J’ai appris à méditer. Cela m’a permis de me recentrer sur moi, de découvrir ce qui me passionne, d’agir pour moi et non plus pour plaire aux autres. J’ai appris à mettre mon orgueil de côté. J’ai laissé place à l’humilité. J’ai cessé de me battre contre ces émotions qui se bousculaient à l’intérieur de moi. Et surtout, je me suis donné le droit d’être imparfaite.

Aujourd’hui, je m’accepte telle que je suis. Je suis fière de mon cheminement et de ce que j’accomplis jour après jour. C’était et c’est toujours un travail ardu, je ne vous le cacherai pas. Mais c’est tellement gratifiant! Je n’ai jamais osé imaginer être aussi bien et en paix avec moi-même.

J’ai jeté à la mer la bouteille qui empoisonnait ma vie et j’ai finalement atteint le rivage…

Pour toutes celles qui se reconnaissent là-dedans : vous n’êtes jamais seule. Le bonheur, ça existe vraiment!

Cat