Vous est-il déjà arrivé de vous sentir impuissant, d’abandonner une idée naissante sans même avoir essayé et de vous dire que ce n’est pas pour vous?
C’est de ça qu’il est question lorsque nous parlons d’impuissance apprise.
L’impuissance apprise
Ce sujet m’intéresse au plus haut point. Ça m’attriste de voir le sentiment d’impuissance collectif qui envahit la planète devant tout ce qui est rempli de pouvoir. Je me suis sentie beaucoup plus souvent comme un grain de sel dans l’océan qu’autre chose et je ne trouve pas ça normal. Comme si ce que je faisais n’avait pas vraiment d’importance.
Ce phénomène se produit lorsqu’on se rend compte qu’on n’essaie plus. C’est un sujet très populaire en lien avec l’éducation des enfants, et ce phénomène est loin de se limiter à ce groupe d’âge. Personnellement, je me suis souvent dit que je ne valais pas grand-chose, jusqu’au jour où j’ai compris que les autres me voyaient tel que je me projetais.
Lorsqu’on se décourage, qu’on abandonne, pourquoi ne mettrions-nous pas le problème de côté afin d’y répondre lorsqu’on se sentira plus d’attaque? Tout va tellement vite et c’est pour cette raison que c’est plus difficile de prendre le temps d’affronter ses peurs. Parce que ce sont les peurs qui nourrissent ces réflexions.
Des agents de protection
C’est impossible de suivre l’enfant à l’école ou dans tout autre moment où il sera livré à lui-même, et ce ne serait pas très bénéfique de toute manière. Ici, il est question de stimuler certains comportements chez l’enfant qui agiront à titre d’agents de protection lorsqu’il sera dans la vraie vie et qu’il sortira du cocon familial.
Selon moi, certaines actions agiront à titre de facteurs de protection, pour donner l’importance aux réflexions de l’enfant, le questionner, le stimuler dans ses pensées. Faire des retours avec lui lorsqu’il vit de nouvelles situations et lui demander de verbaliser ses perceptions. Le but étant d’orienter la discussion afin qu’il trouve des solutions constructives aux épreuves auxquelles il fait face.
Ainsi, dans un contexte difficile il sera toujours orienté vers la recherche de solutions au lieu d’être envahi par le sentiment d’échec. La réussite tant sociale, scolaire qu’au niveau du marché du travail seront étroitement reliés à la perception qu’il a de ses capacités.
Montrer le bon exemple
Je me suis souvent sentie impuissante, faible, jusqu’au jour où j’ai vécu des difficultés. J’ai fait des erreurs, j’ai déçu des gens, eh oui, j’ai lâché prise. On ne peut pas plaire à tout le monde et c’est bien correct.
C’est tellement plus facile de voir les échecs que les réussites. Ce qui aide c’est de nourrir ce qui fonctionne, ce dans quoi on est bon. Le plus difficile c’est qu’il faut que ça vienne de l’intérieur, et pour y arriver il faut parfois changer notre discours interne.
Au cégep, à ma dernière année de formation en éducation spécialisée nos professeurs nous évoquaient sans cesse l’allusion « se mettre des bâtons dans les roues ». Ils nous expliquaient à quel point il est facile de s’arrêter dans une démarche et à quel point il est facile de baisser les bras et ne rien tenter. Il m’est apparu évident que finalement, la plupart du temps c’est nous même qui nous mettions des bâtons dans les roues.
Cet apprentissage m’a permis d’aller beaucoup plus loin que ce que j’aurais cru, et je me surprends chaque jour. Les gens autour de moi me surprennent et m’inspirent constamment. Le changement de perspective m’a aussi permis de voir plus loin, d’apprécier davantage les moments de la vie, de vouloir créer du nouveau, d’aimer et d’être inspiré.
Je vous invite à regarder cette vidéo qui démontre assez clairement le phénomène d’impuissance apprise.
Comment peut-il se générer rapidement dans un groupe?
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