Je suis une rêveuse. Le rêve me permet de vivre de manière plus légère. Croire en quelque chose même si ça semble impossible, se projeter dans un futur agréable, m’a permis de transformer mon attitude, d’attiser mon intérêt pour des idées des rêves qui aujourd’hui semblent impossibles et de diminuer l’attention que je porte sur ce qui ne fonctionne pas à mon goût dans le moment présent.
Le calcul a été facile pour moi… Rêver, m’imaginer dans certains contextes, dans certains rôles, etc., me permet de me regarder de manière positive et change ma perception des choses qui se produisent dans ma vie. Je remarque la disponibilité et l’ouverture au changement qui sont très présentes lorsque j’entretiens des idées agréables à propos de moi-même. Ce qui m’emmène à vous parler de l’estime de soi, ce ne sont pas seulement la perception des événements externes qui sont interprétés différemment, mais les perception internes aussi qui peuvent être affectées.
Le rêve, se projeter dans le futur, entretenir des idées positives à son égard, c’est ce que les enfants font de manière naturelle. On nous apprend à être réalistes, ne pas viser trop haut pour ne pas tomber et ne pas nous faire d’attentes pour ne pas être déçus. Comme si cette manière de faire allait agir à titre de protection contre les émotions négatives. Dans cette équation cependant, il y a beaucoup d’émotions positives associées aux rêves qui ne sont pas considérées. Si on ne rêve pas notre expérience de vie est plus grise, plus neutre.
Selon mon expérience personnelle, ce qui fait le plus peur, c’est la peur de ne pas atteindre le rêve, de ne pas « réussir », de vivre un échec. Mais est-ce si grave de vivre des échecs? Et si au lieu d’éviter à tout prix de souffrir on se permettait de devenir bon pour nourrir positivement nos pensées dans des contextes difficiles? Moi, j’ai décidé de me permettre de rêver et de ne pas juger les rêves des autres et c’est justement ce qui m’aide à me relever quand ça va moins bien.
À un moment donné, j’étais en attente d’une opération et j’avais beaucoup de douleurs. Pendant plusieurs jours, j’écoutais la télévision, incapable de me concentrer, à penser sans cesse à cette douleur que je ressentais. Je me sentais prise dans un cercle vicieux, car moins on bouge plus la douleur est intense et plus la douleur est intense, moins on a le goût de bouger. Laissez-moi vous dire que je ne rêvais pas « ben ben » à ce moment-là de ma vie. Pourtant, un matin, je me suis réveillée et je me suis rappelée d’un rêve : j’ai toujours voulu voir la mer au Québec.
Mes premières pensées ressemblaient sûrement à quelque chose du genre « ben voyons donc! T’as mal tu ne seras jamais capable de conduire, puis tu vas y aller seule? Ben voyons donc….n’importe quoi. ». Puis là, je me suis dit : « Mais qu’est-ce qui m’empêche d’essayer? » C’est vrai si jamais j’ai trop mal et ça ne va pas, juste à retourner de bord, arrêter à quelque part au pire. Bref je vous raconte tout ça, car ce chemin qu’a pris ma pensée initiale m’a mené à une aventure géniale en Gaspésie où j’ai vécu un rêve encore plus beau que ce que j’aurais imaginé, où j’ai ressenti un grand bien être.
Je me suis rendu compte à quel point l’écart entre mon désir de réaliser ce rêve et sa possibilité était en fait très petit. Pourtant, j’avais l’impression contraire avant d’y réfléchir. C’est cet écart ou perception d’écart que je désire diminuer. Et vous, vous permettez-vous de rêver? Permettez-vous aux autres de rêver?
auclair andré dit
Bonjour mon amie. Félicitations. tres beau texte j,ai adoré
Bonne chance dans tes études en psy
Amitié André Auclair xxxxx
Genevieve dit
Merci André! Merci de me lire et de commenter! J’espère que toi et ta famille vous allez bien! Xx
Jocelyne dit
C’est une belle réflexion. Je vais penser à toi la prochaine fois que je surprends mon mental à penser de façon trop streight. Merci 🙏 Jocelyne
Genevieve dit
Merci Jocelyne! C’est tellement apprécié quand les mots que j’ecris Font du sens pour quelqu’un d’autre! Merci pour ton commentaire 🙏