C’est tellement facile de généralisé et compartimenter les comportements et la manière d’être simplement en apposant une étiquette, c’est une femme, c’est pour ça.
J’avais oublié à quel point être une femme ça pouvait devenir péjoratif, si vous ne me croyez pas cliquez sur le lien suivant et écoutez la courte vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=uRjXDixe15A
Sérieusement, encore aujourd’hui en 2017 je crois que ce qui est véhiculé c’est que c’est moins intéressant d’être une femme qu’un homme.
Je me rappelle d’ailleurs que lorsque j’étais enfant, je trouvais ça injuste, il y a quelque chose de répressif, quelque chose de très réducteur dans le fait d’être du sexe féminin, et ça se transporte par en dessous, la ou on ne regarde pas, ça nous touche, nous atteint, nous imprègne.
C’est plongée dans mon souvenir que j’y retombe, ce sentiment envahissant de honte et de culpabilité. Il te prend en haut du nombril et te tords l’estomac pour laisser place au désir d’être recroquevillé, à quelque part en sécurité. Une mauvaise expérience permis tant d’autres, mais qui m’a marqué surtout par le sentiment de honte envahissant qui m’a bloquée.
J’ai été “bloquée” pendant une partie de ma vie, entre 13-23 ans. Pendant un trop long moment je me suis oubliée pour me barricader derrière des comportements qui ne me ressemblait pas. J’étais comme dans le brouillard et je croyais avancer tout en me protégeant. Mais en fait je n’avançait pas et je m’en suis bien vite rendu compte.
Tout ça a débuté lorsque j’ai maladroitement perdu ma virginité.
EN fait je ne comprenais pas trop ce qui se passait jusqu’au moment ou il s’est mis à enlever mon linge. J’avais treize ans depuis quelques mois et malgré mon intérêt pour la sexualité, J’étais loin de désirer cette situation. Que ce soit à cause de mon inexpérience, parce que je ne connaissais pas cette personne ou parce que j’avais aucune espèce d’idée de comment faire.
Ce qui me choque le plus quand j’y repense c’est que je me sentais coupable. Coupable du haut de mes treize ans de ne pas avoir su, d’avoir donné une fausse impression, etc. J’ai eu peur d’être enceinte, peur d’avoir des ITSS, je ne connaissais rien et j’en ai pas parlé à personne sur le coup.
Plus tard j’ai su que le gars de dix-sept ans avec qui j’ai perdu ma virginité avait dit que je faisait “l’étoile”, il trouvait que j’étais “poche” au lit, alors je me suis sentie comme de la merde. C’est là que j’ai ressenti de la honte, j’avais honte de ma féminité pour la première fois. Alors mon cerveau s’est dit pour être aimé il faut plaire sexuellement, et cette empreinte qui m’écoeure, m’influence encore aujourd’hui.
J’ai eu la chance de tomber en amour avec des gars qui m’ont respecté par la suite. Ont ne m’a jamais demandé d’aller me changer, jamais on ne m’a dit “as tu des problèmes d’hormones ou quoi?”, bref ne m’ont jamais insulté en lien avec mes attributs féminins.
Sauf que combien de fois j’entends des mots blessants, encore aujourd’hui. Une amie me racontait que son ex petit ami lui proposait un souper. Lorsqu’ils se sont parlés il a mentionné qu’il coucherait chez elle par la suite et elle lui a dit non. Elle lui a dit qu’elle était ouverte à souper avec lui simplement et il l’a accusé de compliqué les choses, lui a dit qu’elle aurais besoin de consulté et a finit le tout en lui parlant de ses hormones! Mais comment cette discussion à pu prendre cette tournure?
C’est facile d’apposer une étiquette généralisatrice.
C’est facile de devenir la chialeuse, la fatigante, la contrôlante, beaucoup trop facile. Des étiquettes qui blessent et qui colle à nous en tant que jeunes femmes, en tout cas moi j’ai beaucoup de difficulté à me la retirer. Des étiquettes qui servent à rien quant à moi puisqu’elle ne dirigent vers aucune solution, alors qu’un comportement est généralement le résultat de quelque chose. Donc la question qu’on devrais se poser c’est qu’elle est la cause du comportement?
J’ai compris qu’en bout de ligne personne ne peut nous atteindre sans notre autorisation. En fait c’est que lorsque que quelqu’un nous insulte exemple et bien nous avons le choix de le prendre en considération ou pas. Alors c’est simple une fois qu’on a compris, si quelqu’un te dis que tu est conne et que toi tu te trouves intelligente et bien il glissera sur toi et tu l’attribuera à la mauvaise journée de la personne, aux mauvaises expériences antérieures, etc.
J’ai envie d’être qui je suis tout simplement, pas trop me poser des questions mais quand même faire régulièrement des réflexions, pour devenir l’observatrice de moi-même, être en totale confiance avec moi-même, et c’est tout un travail! Mais comme il est intéressant! J’ai aussi envie de me rapprocher de mes instincts, de ma “femme intérieur”, cultiver mon jardin. Être une femme signifie que nous avons des différences avec les hommes. Oui la sensibilité en est une grande, mais comme cette différence peut être un beau cadeau. Tout est une question de perception.
Aujourd’hui, en cet instant je suis extrêmement fière d’être une femme.
Je vous invite à écouter cette chanson inspirante:
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