Vouloir bien faire. Vouloir plaire. Vouloir être à la hauteur. Vouloir être aimée.
Tu veux tant être aimée et être à la hauteur. Tu as si peur d’être rejetée ou abandonnée. Tu te mets tant de pression. La peur de ne pas y arriver te suit. Tu essaies si fort. Tu ne sais plus comment t’y prendre pour devenir meilleure qu’hier. Devenir une meilleure mère. Le stress augmente de jours en jours. Tu te sens de plus en plus fatiguée. Ton positivisme habituel commence sournoisement à se dissoudre. Tout comme ton sourire et ta joie de vivre. Avoir du plaisir devient de plus en plus difficile.
En surface, tu vas bien. Et c’est ce que tu laisses croire aux gens. Faire semblant. Tu continues, espérant que tout se replacera vite. Jusqu’au jour où la pression devient si forte que ton corps t’envoie un message plus fort. Douleur à la poitrine. Un serrement qui te suit maintenant partout. Épuisement. Irritabilité. Souffrance. Et un soir, tu éclates en larmes dans ton lit. Ce soir-là, tu te sens vraiment perdue et seule. Au fond de toi surgit un orage violent.
Impuissance. Désespoir. Peine profonde. La douleur à ta poitrine empire et te couple le souffle. Ce soir-là, tu pleures ta vie, en boule dans tes couvertes. L’image que tu as de toi-même devient embrouillée. Tu te sens éteinte. Tu as mal en-dedans. Tu as le goût de crier, mais ton enfant dort dans la pièce à côté. Tu te mets tant de pression que tu n’arrives plus à voir tes bons coups, tes forces et tout ce qui est beau en toi. Tu ne vois que tes faiblesses, tes difficultés et tu les empires. Tu vois tout noir.
Qu’est-ce qui t’arrive ? Comment tu t’es retrouvée là ? Une réflexion urgente s’impose. Tu veux être aimée, mais toi, t’aimes-tu ? S’aimer, est-ce que c’est d’être si dure et si exigeante envers toi ? Se pourrait-il que tu t’aimes mal ? Que tu ne t’aimes pas assez ? Cesse de te rabaisser et de te taper dessus. Si c’était ta meilleure amie qui était dans ta situation, que lui dirais-tu ?
Je lui dirais d’être plus douce avec elle. Que c’est humain de tomber. Que c’est ok d’être épuisée et de ne plus savoir comment s’y prendre. C’est ok de marcher à genoux. L’important, c’est de se relever. Je lui dirais de continuer de faire ce qu’elle aime et ce qui la fait sourire. De ne pas s’abandonner elle-même, de s’encourager et se supporter. De demander de l’aide au besoin.Et surtout, de ne jamais arrêter de croire en elle et de se faire plus confiance. Que tout change et tout fini par passer. Même les orages les plus violents. Le soleil reviendra !
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