Ah, la maternité… Quel sujet infiniment inépuisable!
Certaines la craigne, quand d’autres en rêve! Il y a tellement de choses à dire à ce sujet et j’ai une tonne de questionnements mais bon, une chose à la fois comme on dit! Pour moi la maternité, ça semble être un super voyage, auquel je n’ai pas encore réussi à gagner mes billets. Disons que ce n’est pas faute d’essayer, nous sommes maintenant suivis en clinique de fertilité. Un gros mot qui nous a bien fait peur au début! La question ne se posait plus, je devais savoir pourquoi je n’étais pas capable de faire un bébé! Après une panoplie d’examens, de prises de sang et d’échographies, le médecin rend son diagnostic, j’ai les ovaires polykystiques.
Qu’est-ce que ça mange en hiver ça?!
Pour celles qui ne savent pas, en gros, ça fait que je n’ovule pas du tout. Rien. Nada. Bon. Qu’est-ce que je dois faire avec cette information docteur? Au final, je dois prendre des ovulants…Dit comme ça, ça semble facile…AHAH!Les hormones…Vous connaissez? Au début du traitement, je regarde mon homme dans les yeux et je lui dis : ‘’On se reparle dans 5 jours!’’ Sans blague, ce n’est pas évident pour le corps, de le forcer à produire des hormones qu’il s’obstine à ne pas créer! Ce que je ne ferais pas pour atteindre le but ultime, être mère!
Le Jour ‘’J’’
Au travers de tout ça, je dois la médaille de compréhension et de patience à mon chum. Il ne semble pas tout à fait comprendre ce qui se passe au niveau des montagnes russes d’émotions qui déferlent une après l’autre, mais il est là, présent, à attendre que j’aie besoin de lui. Vient le jour où on doit se faire une injection sous-cutanée dans la petite brioche, pour que l’ovulation se fasse. Ça fait plus peur que mal, et c’est l’homme qui s’en est chargé. Je le revois encore, la seringue entre les doigts, telle une fléchette! Confiance, me disais-je. Ça pris 2 secondes, et voilà! Il ne restait plus qu’à espérer que la nature joue son rôle, le jour de l’insémination…..
La QUOI?!
My god, que ça m’a pris du temps avant d’apprivoiser ce terme! C’est un deuil en soi, d’être obligé de passer par là pour avoir la possibilité d’enfanter, mais on se compte quand même chanceux d’avoir accès à ces services. Bien que le nouveau projet de loi sur la procréation assistée m’inquiète, je ne suis pas ‘’vraiment’’ concernée pour l’instant, mais ça pourrait le devenir bien vite. Bref, les journées s’éternisent avant d’arriver au jour tant attendu. Finalement, nous voilà dans la salle d’attente, stressés, fébriles et surtout pleins d’espoir. Celui qu’un jour, nous aurons notre petit bout de chou à nous. Après 8 ans de relation, ma hâte pour le projet et tout le temps d’essai, Y SERAIT TEMPS. Plutôt ce matin-là, nous nous sommes présentés à la clinique pour que mon conjoint fasse ses petites choses (vous vous imaginez quoi ), parce que sans lui j’irais pas bien loin! Après être allés nous changer les idées, nous retournons nous asseoir dans la salle d’attente de la clinique afin de passer aux choses sérieuses. J’entends mon nom qui retenti dans la salle. Fiou! Juste à temps, parce que j’étais vraiment sur le bord d’éclater en sanglots! Je sais pas pourquoi, le stress, ou peut-être l’inconnu!
C’est là que ça se passe!
Je m’installe sur la chaise coussinée de la petite salle, les pieds dans les étriers et mon conjoint à mes côtés. Le médecin qui entre est souriant et semble confiant. C’est rassurant mais quand même. Il a les résultats du lavement de sperme et ça semble plus que parfait! Donc, le médecin sort le cathéter et la seringue, deux outils qui semblent bien impressionnant au premier regard! Il procède, ça prend même pas 10 secondes qu’il enlève déjà ses gants et nous souhaite bonne chance. C’est tout?! Il se passe quoi en sortant d’ici? Des ballons, des confettis, quelque chose? Et non, c’est nous deux, marchant vers l’avenir! Et c’est à partir de là que le temps devient indéfiniment long, et qu’on se met à analyser tous les symptômes et changements pouvant signifier une grossesse. On veut rester lucide et se dire que tout peut arriver, comme il ne peut rien se passer aussi. Si on s’efforce de ne s’attendre à rien, ça va faire moins mal si le test est ENCORE négatif…
L’important, c’est d’y aller au jour le jour et de vivre ça comme on peut, ensemble.
À partir de là, tout ce qu’on sait, c’est que dans 15 dodos, je dois faire LE test.
sabrina dit
Tu sera simplement une maman fabuleuse. Ton article m’a touché, m’a arraché quelque larmes. Je penserai fort a toi d’ici le fameux test. xx
Eve dit
Merci Sabrina d’avoir pris le temps de lire mon article, je suis contente que tu ailles aimé!
Roxane dit
Oh les durs souvenirs… Pour avoir failli en mourir, j’admet que ce texte m’a touchée. J’aurais pu l’écrire 🙁
Bon courage à vous et surtout… Surtout! Prenez soin de votre couple!
Eve dit
Merci beaucoup Roxanne, je ne connais pas votre histoire mais je suis persuadée que ça n’a pas dû être facile…j’ai une pensée pour vous! Merci de m’avoir lu 😉
Marie-Eve Leduc
Alexandra Nadon dit
Bravo. Tres touchant
Isabelle dit
Très touchant <3
Pour être passée par là deux fois (pour mon coco né en 2011 et pour cette cocotte due en mars qui arrive), toutes mes pensées sont avec vous. Avoir besoin d'aide pour faire ce que d'autres font tout naturellement, ou encore pire, par accident, ce n'est pas facile. Ça prend un couple solide pour passer à travers tous les hauts et les bas, les espoirs, les mauvaises nouvelles.
Avec les menaces de réforme du système, ce doit être encore plus dur.
En tous cas, je vous souhaite la plus belle des nouvelles d'ici 15 jours.
Eve dit
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire mon témoignage! C’est rassurant en quelque part de voir que nous ne sommes pas seuls à vivre ce processus. L’important c’est d’avoir le soutien qu’on a besoin, et oui comme vous dites ça rend le couple plus fort, pour nous. Merci beaucoup, dieu sait que l’attente est interminable 😉