En tant que massothérapeute, il n’est pas rare que les gens viennent me consulter pour des raisons de stress. Certains savent qu’en période de stress, ils vont avoir tendance à plus le ressentir dans les épaules, le bas du dos. Pour d’autres, ce sera les intestins. Le transit intestinal qui change systématiquement vers de la constipation ou de la diarrhée. Mais parfois, c’est un peu plus subtil et à long terme, beaucoup plus néfaste et dévastateur qu’on pourrait se l’imaginer!
Ce qu’on a besoin pour que l’organisme fonctionne bien
Il me faut :
1- Un cerveau (pour bien penser à mes actions, mes planifications)
2- Un cœur (pour permettre à mon sang qui est gorgé d’oxygène et de nutriment d’aller dans tout le corps pour nourrir chaque cellule de mon organisme)
3- Des muscles squelettiques (D’où le sang qui se trouve dans chaque artère vient nourrir mes muscles avec de bons nutriments et d’oxygène puis, les veines repartent avec le gaz carbonique, les toxines pour être évacué)
4- Une bonne respiration, donc de bons poumons (Par mon expiration, ma transpiration, mon urine et les selles, je vais permettre à mon organisme de se détoxifier)
Le cortisol
La dernière fois, je vous ai parlé du cortisol. Cette hormone sécrétée par les glandes surrénales qui peut faire tout un désastre…
Je vous rafraichi la mémoire en vous rappelant que lorsqu’on vit un stress, peut importe son origine, le corps va sécréter premièrement de l’adrénaline et par la suite de l’enképhaline puis, du cortisol.
Cette hormone transforme les gras en sucre pour appuyer l’action de l’adrénaline. Ainsi, il peut y avoir un impact sur différents systèmes : les muscles, le foie et le cœur ou directement dans le sang en créant de l’hyperglycémie.
Les muscles, tendons, ligaments et les os
Le cortisol est sécrété par les glandes surrénales suite à un stress qui dure plus de 3 à 5 minutes. Dès lors, vous pouvez le ressentir dans tout votre corps. Il bloque la respiration par le diaphragme, empêchant l’oxygène de se rendre aux muscles. Puis, il dégrade les acides aminés en glycose dans le sang empêchant donc nos bases de protéine (Actine et myosine) de travailler adéquatement. Pouvant créer de simples crampes musculaires jusqu’à développer des maux de dos, des myalgies (inflammation au niveau des muscles), des foulures, des entorses, des hernies discales. Tout simplement parce qu’avec la sécrétion de cortisol, ce sucre ce dirige vers les muscles ou vos tendons et ligaments là où il y a faiblesse. Puis, à long terme, il crée certaines pathologies.
Saviez-vous qu’en temps normal, le sang prend 5 minutes environ pour faire le tour du corps? Mais, sous tension, il le fait en 2 minutes!
Évidemment, les cellules musculaires, tissulaires, articulaires et tous autres tissues sont beaucoup moins bien nourries. La circulation sanguine est donc, de toute évidence, affectée également.
Et parfois, ce ne sont pas que les muscles qui sont touchés mais aussi les articulations. Historiquement, l’arthrose était présentée comme une «usure» du cartilage, qui, en vieillissant, tend à perdre son élasticité et vient créer de l’œdème et de l’inconfort à la zone atteinte par le frottement des articulations. Alors que, lorsque j’ai assisté à une conférence d’un biochimiste, j’ai compris que le cortisol favorise la décalcification. Le corps voulant demeurer en homéostasie, en équilibre, le sang va aller chercher son calcium et l’eau dont il a besoin dans les articulations ou le liquide synovia,l créant ainsi un déséquilibre cette fois-ci; articulaire.
En plus de créer la dégradation des articulations, ce mécanisme peut également causer des calculs rénaux, des pierres aux reins dues à un surplus de calcium dans le sang. C’est incroyable quand même!
Et ça, c’est sans compter qu’au niveau tégumentaire, donc de la peau, qui semble plus bénin, de petites rides ou des vergetures ce font tranquillement et sournoisement voir avec le temps…
Le foie, le cœur et le cerveau
Ce cortisol va dégrader les acides aminés par glycose dans le sang, pouvant ainsi créer de l’hyperglycémie. Qui dit hyperglycémie dit hypoglycémie donc, fatigue, étourdissement, nausée, perte d’énergie et parfois trouble de la vue. Et, éventuellement, peut-être même des dysfonctions au niveau du pancréas qui travail à la sécrétion d’insuline, et qui, à long terme perd sa capacité à en produire. Donc, nous remarquerons alors un diabète de type 2.
Il est possible aussi que le foie soit sur utilisé. Par la diminution du HDL (bon cholestérol) et l’augmentation du LDL (mauvais cholestérol). Ce LDL à la mauvaise habitude de se déposer sur les parois des vaisseaux sanguins. À ce moment, on parlera d’athérosclérose. De toute évidence, la pression artérielle ne fera qu’augmenter puisque les vaisseaux sanguins auront une diminution de leur circonférence. Indubitablement, le cœur en sera affecté. Imaginez… un caillot un peu trop gros qui voudrait passer par là! Et puis si c’était un vaisseau qui se rendait au cerveau?
Puis ce stress, venant atteindre le système nerveux. Rendant irritable toutes personnes atteintes. Il affectera le système sympathique en créant différent trouble digestif (estomac, intestin…), de la vasoconstriction au niveau des artères et veines. Devenant trop rigide et ayant de la difficulté à pomper le sang au cœur, générant ainsi des troubles de la circulation sanguine ou pathologie plus sévère au niveau cardiaque.
Mais que puis-je faire?
C’est incroyable quand même! Quand on se rend compte qu’avec un simple stress, peut-être quotidien, étaler sur plusieurs mois et/ou années, ont arrivent à autant de conséquences pour notre métabolisme!
Ne vous en faites pas. La prochaine fois, je vous donnerai une tonne de solutions pour arriver à mieux gérer votre stress du train-train quotidien.
Bonnes semaines à tous,
Catherine Leroux
Massothérapeute au centre pause santé maternité
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